Dr. Josué Renaud soulève des questions primordiales lors de son entretien avec Rezo Nòdwès sur l’avancement de l’enquête sur l’assassinat de Jovenel Moïse avec Ariel Henry, un des présumés suspects, toujours intouchable.
Dimanche 19 novembre 2023 ((rezonodwes.com))–Au cours d’une brève entrevue avec Rezo Nòdwès, le Dr. Josué Renaud, président de l’organisation des droits humains New England Humans Rights (NEHRO), a abordé les derniers développements de l’enquête sur l’assassinat de l’ancien président Jovenel Moïse. Cette discussion met en avant la convocation de nouvelles personnalités fortes du régime PHTK telles que Josue Pierre-Louis, actuel secrétaire général d’un palais présidentiel sans président de la République, et Léon Charles, soulevant ainsi des questions significatives quant à la progression efficace et réelle des investigations.
Diverses interrogations d’importance subsistent, selon les dires du Dr. Renaud. Est-ce que le magistrat instructeur Wesly Voltaire aurait adressé formellement à Luis Almagro une demande d’autorisation pour réinterroger l’ambassadeur de facto d’Haïti au sein de l’Organisation des États américains (OEA)? L’examen méticuleux des récents développements sous la direction de Voltaire, conjugué à la possibilité d’un déplacement de Léon Charles entre Washington et Port-au-Prince, peut-il être interprété comme une coopération authentique, orientée vers la clarification de l’affaire du 7 juillet 2021?
Dans le sillage de l’arrestation (surprise) de Joseph Felix Badio, qui était libre de ses mouvements pendant les deux dernières années écoulées, le Dr. Josué Renaud pose une interrogation quant aux démarches subséquentes du juge d’instruction. S’engagerait-il dans une attente délibérée, conditionnée par la fin du « mandat » d’Ariel Henry, en stricte observance des dispositions stipulées dans l’Accord Tonton Nwèl, avant de le convoquer formellement devant son cabinet d’instruction ?
Dans une affirmation catégorique, le Dr. Josué Renaud souligne avec insistance que l’actuel Premier ministre suscite des soupçons légitimes en ce qui concerne son implication présumée dans l’assassinat de Jovenel Moïse. Ses déclarations reposent sur une analyse approfondie des registres téléphoniques, révélant l’existence d’appels aussi bien antérieurs qu’ultérieurs au crime, échangés entre Ariel Henry et l’accusé actuel, Joseph Félix Badio.
Une inquiétude persistante se manifeste à l’égard de la convocation d’Ariel Henry, le protégé de l’OEA, l’ONU, Caricom, UE et du Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH), qui, malgré toutes les apparences, ne semble pas, aux yeux de la majorité des Haïtiens, être à l’abri des soupçons de collusion avec des groupes criminels dans le quadrillage de la Capitale. Le leader de NEHRO envisage même une tournée européenne dans le dessein de dénoncer les actions de la communauté internationale à l’égard d’un pouvoir qu’il qualifie de dépourvu de légitimité, d’illégalité manifeste, et de caractère criminel en bon ‘bandi legal‘.
« Les grands ordres de l’international doivent cesser de brader les institutions haïtiennes« , lance-t-il, exprimant l’espoir d’une réelle indépendance de la justice haïtienne dans la poursuite du dossier de l’assassinat de l’ancien chef Tèt Kale #2, le « filleul » de Michel Martelly.