Flashback

Les Cayes, ville incendiée par les Tèt Kale pour des motifs politiques, n’a pas bénéficié de son sacrifice permettant à Michel Martell de passer de la 5ème place à la magistrature suprême de l’Etat. André Michel, Newton St Juste, Mirlande Manigat, les nouveaux alliés Tèt Kale en savent long.

Le mercredi 8 décembre 2010, Wikileaks dévoile que Joseph Michel Martelly avait mobilisé ses partisans pour des actes subversifs dans la ville des Cayes, plongeant la ville dans le chaos. Treize ans plus tard, le pays se souvient de cette tragédie orchestrée au lendemain du séisme de 2010. La question se pose maintenant : Ariel Henry détient-il un rapport d’enquête sur ces événements caché dans ses tiroirs, ou une telle enquête n’a-t-elle jamais eu lieu?
Ce jour-là, alors que le pays se remettait à peine des ravages du séisme, Les Cayes, bastion du pouvoir Tèt KALé/PHTK, était le théâtre de violences visant à contrer la victoire probable de Jude Célestin, le candidat du président René Préval. Des documents d’archives remontant à l’ère de l’Indépendance Nationale disparaissent dans les flammes, éclipsés par la fumée de la discorde.
Les révélations de Wikileaks, issues des e-mails de Hillary Clinton, pointent du doigt Michel Martelly comme l’instigateur de ces violences. En décembre 2010, après la publication des résultats plaçant Mirlande Manigat en tête, la France soutenait un second tour à trois. L’ancien président américain Bill Clinton, lui, préconisait un recompte des votes. Les câbles de Wikileaks datant de cette période évoquent Martelly comme un « candidat présidentiel défait » appelant à de nouvelles élections.
Ces événements, bien que passés, laissent des séquelles. Le pays, appauvri et marqué par la dilapidation des fonds Petro Caribe, n’a pas connu l’essor promis. Les jeunes, autrefois source d’espoir, empruntent désormais le « chemin de l’exil ». La violence condamnée sous toutes ses formes, tout comme la corruption, persiste.
La violence, selon Hegel, est immorale et engendre davantage de violence. Pourquoi ne pas dénoncer la violence, quelle que soit sa source? La question demeure, et avec elle, la nécessité de faire face à la corruption et à l’impunité pour tracer une nouvelle voie pour le pays.

