Le Président Joe Biden s’adressera à la nation jeudi soir pour informer les Américains de la réponse des États-Unis aux attaques du Hamas, a annoncé la Maison Blanche.
Le discours aura lieu à 20 heures, heure de l’Est, dans le Bureau ovale, un jour après la visite à haut risque de Biden en Israël, où il a exhorté le Premier ministre Benjamin Netanyahu à permettre l’acheminement de l’aide depuis l’Égypte vers Gaza, en faveur des civils palestiniens touchés par les frappes israéliennes.
Dans une démarche rare, Biden a parlé aux journalistes à bord de l’Air Force One, leur disant qu’il avait eu des négociations franches au téléphone avec le Président égyptien Abdel Fattah El-Sissi, et qu’El-Sissi avait accepté d’ouvrir la porte de passage de Rafah, au sud de Gaza, pour permettre le passage de jusqu’à 20 camions d’aide.
« Je suis venu pour accomplir quelque chose, et je l’ai fait », a-t-il déclaré.
« Ils vont réparer la route – ils doivent remplir les nids-de-poule pour permettre le passage des camions », a-t-il déclaré, pour réparer les dégâts causés par les bombardements israéliens. « On s’attend à ce que cela prenne environ huit heures demain. Donc, il se peut qu’il n’y ait rien qui passe… probablement pas avant vendredi. »
Il a ajouté : « Si le Hamas le confisque ou ne le laisse pas passer, il le confisque simplement, et alors cela s’arrêtera. »
Interrogé sur ce qu’il a dit aux responsables israéliens, Biden a déclaré : « J’ai été très franc sur la nécessité de soutenir la livraison de l’aide humanitaire à Gaza, de l’acheminer à Gaza et de le faire rapidement. »
Il a ajouté : « Je n’ai pratiquement pas rencontré d’opposition… Permettez-moi de le répéter, je n’ai pratiquement pas rencontré d’opposition. » « Regardez, Israël a été gravement lésé, mais vous savez, la vérité est que s’ils ont l’occasion de soulager la souffrance de personnes qui n’ont nulle part où aller, c’est ce qu’ils devraient faire », a déclaré Biden. « Et s’ils ne le font pas, ils seront tenus pour responsables de manière peut-être injuste. »
Avant de partir pour Israël, des questions se sont posées quant à savoir si le voyage en valait la peine sur le plan physique et politique, une question que Biden a lui-même soulevée mercredi.
« Laissez-moi choisir mes mots ici. Peu de gens pensaient que nous pourrions accomplir cela », a-t-il dit, faisant apparemment référence à la livraison de l’aide à Gaza. « Et peu de gens veulent être associés à l’échec. »
« Peu de gens veulent être associés à l’échec. Et il y a eu, franchement, une discussion longue, d’une heure ou plus, sur le fait de partir, parce que si nous étions partis et que cela avait échoué, alors, vous savez, les États-Unis avaient échoué, la présidence de Biden avait échoué, etc., ce qui aurait été une critique légitime. »
Tout en déclarant que le Président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, et le Roi de Jordanie, Abdullah II, étaient dans une « situation difficile », Biden a poursuivi : « Nous mettons tous en situation difficile, si nous n’arrivons pas à accomplir cela. C’était, de mon point de vue, soit nous prenions tout le blâme, soit nous n’obligeions personne d’autre à prendre une décision, soit nous réussissions. Et j’ai pensé que cela valait la peine de tenter le coup. »
