ONU | Analyse du discours contradictoire d’Ariel Henry : Un rêveur trompeur

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La complexité des discours politiques Haïtiens

Dans son discours prononcé vendredi à l’Assemblée Générale des Nations Unies, à New York, au milieu d’un public clairsemé, Dr Ariel Henry, chef du gouvernement de doublure d’Haiti actuellement au pouvoir depuis plus de deux ans, présente à la face du monde une image de son pays et de sa gouvernance qui révèle plusieurs contradictions, utopies rêves et non-dits. Ariel Henry reconnaît les difficultés que le peuple haïtien traverse, mais il n’a jamais tenu de conférence de presse pour expliquer la situation pendant ses deux ans au pouvoir. Cela soulève des questions sur sa transparence et son engagement envers la communication avec son propre peuple au nom duquel il dit être porteur d’un message. Ariel restreint les commentaires sur les comptes de réseaux sociaux du Gouvernement.

Contradiction dans l’appel à la solidarité internationale : Ariel Henry commence par exprimer sa gratitude envers la communauté internationale pour son soutien à la démarche d’Haïti auprès du Conseil de Sécurité. Cependant, il omet de mentionner son propre rôle dans la détérioration de la situation en Haïti pendant son mandat. Il parle de solidarité mondiale, mais semble minimiser la nécessité de rendre des comptes pour sa mauvaise gestion teintée de corruption.

Utopie d’un « compromis historique » : Ariel Henry évoque la nécessité d’un « compromis historique » pour aider « légitimement » son administration à résoudre les problèmes d’Haïti récurrents pendant 200 ans, mais il ne semble pas réaliser que son propre régime a établi des relations diplomatiques avec le Kenya sans compromis, en violation flagrante de la Constitution attribuant ce rôle uniquement au Président de la République. Cette contradiction révèle un manque de cohérence dans sa politique étrangère.

Négligence de l’armée d’Haïti : Le gouvernement d’Haïti demande une action immédiate du Conseil de Sécurité de l’ONU pour autoriser le déploiement d’une mission multinationale de soutien à la sécurité. Cette mission, composée de forces policières et militaires, devrait collaborer avec la police nationale d’Haïti pour rétablir l’ordre

Il devrait bien avant son discours prendre des dispositions pour renvoyer, de ce fait, le haut-état major pour son utilité. Cette omission soulève des questions sur sa confiance envers les forces armées nationales pour résoudre les problèmes internes du pays.

Le peuple d’Haïti laissé de côté : Bien qu’Ariel Henry parle au nom des Haïtiens, il est important de noter que c’est principalement l’international qui le soutient dans sa position formant ainsi un gouvernement de doublure. Il ne semble pas avoir engagé un dialogue significatif avec le peuple d’Haïti pour discuter de la manière dont il peut répondre à leurs besoins et préoccupations.

Les gangs et la complicité : Ariel Henry évoque la lutte contre les gangs, mais il ne mentionne pas les allégations selon lesquelles son propre régime est accusé de les réunir en fédération avec certains d’entre eux pour réduire le pays en « territoires perdus ». Cette omission soulève des questions sur sa volonté réelle de résoudre le problème des gangs et l’objectif réel de cette force « robuste » en support à la PNH.

La question de la démocratie : Ariel Henry parle de démocratie et d’élections libres, mais il ignore le fait que sa propre prise de pouvoir n’a pas suivi un processus démocratique traditionnel, ce qui soulève des préoccupations quant à la légitimité de son gouvernement. Juste un tweet, l’unique dirigeant illégitime et inconstitutionnel ayant accédé à la tribune, ça alors!

Relations avec la République Dominicaine : Le discours du PM a également abordé la situation à la frontière entre Haïti et la République Dominicaine. Il a appelé à la coopération pacifique et à la résolution des différends par le dialogue, tout en soulignant la volonté d’Haïti de partager équitablement les ressources hydriques binationales.

En résumé, le discours d’Ariel Henry à l’Assemblée Générale des Nations Unies révèle un leader politique qui semble déconnecté de la réalité de sa propre gouvernance en Haïti. Ses déclarations surréalistes, utopiques et ses omissions de faits importants mettent en lumière les contradictions et les incohérences de son discours. Pour réellement surmonter les défis en Haïti, une approche transparente, inclusive et basée sur la légitimité politique semble indispensable.

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