22 décembre 2025
New York | Le 78e débat de l’AGNU débute le 19 septembre : Quel message Ariel Henry, alors qu’Haiti est en proie à un génocide « planifié », pourrait-il livrer depuis la tribune de l’ONU ?
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New York | Le 78e débat de l’AGNU débute le 19 septembre : Quel message Ariel Henry, alors qu’Haiti est en proie à un génocide « planifié », pourrait-il livrer depuis la tribune de l’ONU ?

Quel message un dirigeant tel qu’Ariel Henry, dont son « mandat » a été marqué par la tragédie de son peuple souffrant de la faim et victime de violences meurtrières infligées par des gangs armés en toute complicité avec le pouvoir, peut-il véhiculer depuis la tribune des Nations-Unies ?

« Assurément, c’est sous la recommandation de ceux qui l’ont installé au pouvoir et qui, certainement, se sont entretenus avec Ariel Henry pour lui dire, comme nous l’avions mentionné à maintes reprises, que le génocide en cours dans le pays est inacceptable« .

sur le même sujet: Caricom et la crise haïtienne : Ariel Henry rejoint la table des négociations face à l’opposition exigeant sa démission, confirme Ted Saint Dic à Rezo Nòdwès (audio)

Samedi 16 septembre 2023 ((rezonodwes.com))–Plus de 100 dirigeants, des milliers de diplomates et de défenseurs du monde entier se rendront à New York pour participer à la 78e édition du débat de l’Assemblée générale des Nations Unies (AGNU). L’AGNU, qui se tient chaque année à l’automne, a débuté le 5 septembre cette année. L’un des points forts de l’événement est le débat général, au cours duquel les dirigeants du monde entier exposent leur vision de l’ordre international futur.

Cette année, le débat commencera le 19 septembre et la dernière session se tiendra le 26 septembre.

Quel discours peut livrer un dirigeant tel qu’Ariel Henry, dont son « mandat » illégitime est marqué par la tragédie de son peuple, souffrant de la faim et victime de violences brutales perpétrées par des gangs armés, depuis la tribune des Nations-Unies ?

Cette question se pose alors que la Conférence des Évêques haïtiens exprime sa profonde détresse face à la violence impitoyable des gangs et de leurs alliés, qui retient la population en otage. Le gouvernement semble paralysé, et son silence complice face à cette situation est dénoncé avec véhémence.

Le clergé haïtien soulève la question cruciale : « Que devons-nous faire pour que notre pays retrouve la paix et que le peuple retrouve la sérénité ? ». Ils martèlent devant le monde entier la nécessité d’arrêter ce génocide qui sévit en Haiti, sous l’indifférente totale du Premier ministre de facto, Dr Ariel Henry.

Les Évêques haïtiens pointent du doigt la complicité du pouvoir avec les gangs et appellent également les autorités publiques et d’autres secteurs de la nation à mettre fin à leur complicité et à leur soutien aux groupes armés. Ils demandent que la police devienne un allié de la population. Cette déclaration souligne l’urgence de la situation en Haïti et met en évidence la nécessité d’une action immédiate pour restaurer la paix et la sécurité dans le pays, une préoccupation que le Premier Ministre Ariel Henry devra certainement aborder lors de son discours aux Nations-Unies.

D’autre part, dans une interview accordée à Rezo Nòdwès, le professeur universitaire Ted St-Dic a clairement souligné la nécessité d’une interruption immédiate de ce « génocide en cours« .

Il avance que derrière la violence perpétrée par les gangs, qui cherchent à étendre leurs « territoires perdus », se cachent des acteurs agissant en toute complicité avec le pouvoir en place, renforcé par l’Accord Tonton Nwèl.

Le professeur St-Dic affirme : « Il est indubitable que ces actions se déroulent sous la recommandation de ceux qui ont placé Ariel Henry au pouvoir, et il est fort probable qu’ils se soient entretenus avec lui pour lui signifier, comme nous l’avons maintes fois souligné, que le génocide actuellement en cours dans le pays est inacceptable ».

à lire aussi: CEH – Message des Évêques haïtiens : Appel à la fin de la complicité des autorités avec les gangs armés et la dénonciation d’un génocide –

En outre, l’organisme international devrait discuter d’une multitude de problèmes qui préoccupent le monde ces derniers temps. Les dirigeants aborderont des questions variées telles que la croissance du développement durable, l’action climatique, les entreprises internationales et la santé mondiale.

Selon le site officiel des Nations Unies, le thème du débat de la 78e session est « Reconstruire la confiance et raviver la solidarité mondiale : Accélérer l’action en faveur de l’Agenda 2030 et de ses objectifs de développement durable en vue de la paix, de la prospérité, du progrès et de la durabilité pour tous ». Voici les faits marquants de cet événement international.

Différence entre l’AGNU et le Débat général :

L’AGNU est le principal forum où les 193 membres des Nations Unies se réunissent pour discuter des questions internationales conformément à la Charte des Nations Unies. L’Assemblée se réunit en sessions régulières de septembre à décembre chaque année. Dans le cadre de la session annuelle, un Débat général a lieu en septembre, auquel assistent généralement les chefs d’État et de gouvernement.

Pourquoi le Brésil est-il le premier pays à prendre la parole ?

Depuis la création de l’AGNU, le premier pays à prendre la parole lors du Débat général est le Brésil. Il s’agit d’une pratique particulière que l’organisme suit depuis des décennies. Selon les Services de protocole et de liaison des Nations Unies, au cours des premières années, aucune nation ne semblait vouloir prendre la parole en premier, à l’exception du Brésil, et depuis lors, il est devenu tradition de laisser le Brésil prendre la parole en premier. Les États-Unis viennent ensuite dans l’ordre, car ils sont le pays hôte. Ensuite, l’ordre des orateurs suit un algorithme complexe qui reflète le niveau de représentation, l’équilibre géographique et l’ordre dans lequel les demandes de prise de parole ont été enregistrées, ainsi que d’autres considérations.

Quels sont les sujets à l’ordre du jour ?

Comme mentionné précédemment, le thème du débat est « Reconstruire la confiance et raviver la solidarité mondiale : Accélérer l’action en faveur de l’Agenda 2030 et de ses objectifs de développement durable en vue de la paix, de la prospérité, du progrès et de la durabilité pour tous ». Les aspects de discussion sont les suivants :

  1. Croissance du développement durable
  2. Action climatique
  3. Coopération internationale
  4. Santé mondiale

Dans ce contexte, la guerre en cours entre la Russie et l’Ukraine, l’instabilité en Afrique et les récentes catastrophes naturelles qui ont perturbé le monde sont autant de sujets qui devraient susciter le plus d’attention. Il sera donc intéressant de voir comment se déroulera cet événement international.

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