Des secteurs unis contre la « Violence Fratricide » appuient subtilement le régime Tèt Kale accusé « d’extermination du peuple haïtien ».
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Samedi 9 septembre 2023 ((rezonodwes.com))–Dans un contexte de violence aveugle et terrifiante qui sévit depuis deux semaines en Haïti, des organisations de la société civile et des associations patronales se lèvent pour dénoncer les actes odieux qui caractérisent cette « guerre sans nom ».
Cette coalition, composée notamment de l’Alliance pour la Gestion des Risques et la Continuité des Activités (AGERCA), du Centre d’Analyse et de Recherche en Droits de l’Homme (CARDH), du Volontariat pour le Développement d’Haïti (VDH), de l’Association des Industries d’Haïti, de l’Association Touristique d’Haïti (ATH), et de la Chambre de Commerce et d’Industrie Haïtiano-Canadienne (CCIHC), s’unit pour apporter une aide humanitaire aux communautés économiquement marginalisées, victimes de ce conflit fratricide, sans toutefois dénoncer, confient des victimes de Carrefour Feuille, « la main cachée recouverte de velours du régime corrompu d’Arie Henry derrière ce massacre« .
À l’instar des paroles de Che Guevara, elles rappellent que « Chaque jour, il faut se battre pour que l’amour de l’humanité se transforme en actes concrets, en actes qui donnent l’exemple, qui mobilisent » ! Toutefois, derrière cette solidarité affichée envers les victimes, certains observateurs pointent du doigt un soutien subtil au régime de facto d’Ariel Henry. En appelant à la création de travaux à forte intensité de main-d’œuvre, les signataires semblent esquiver une remise en question du pouvoir en place.
Cette déclaration appelle également à l’unité nationale pour faire face à la menace actuelle et encourage toutes les parties prenantes, qu’elles soient politiques, sociales, ou autres, à collaborer pour trouver des solutions durables à cette crise multidimensionnelle sur le plan de la sécurité. Les autorités sont exhortées à prendre des mesures concrètes pour rétablir la sécurité et la paix de manière décisive, immédiate et durable, et à punir les criminels conformément à la loi. Parallèlement, des projets à forte intensité de main-d’œuvre et des initiatives visant à réhabiliter les infrastructures de base sont préconisés pour redonner espoir aux populations les plus vulnérables.
Cependant, cette déclaration omet toute référence à la Constitution régissant la vie en société en Haïti, laissant planer des doutes quant à la position de ces secteurs vis-à-vis du régime illégitime et inconstitutionnel en place, l’unique dans la Caraïbe.


