Le Président Ruto lance un appel à investir dans l’énergie verte en Afrique, une démarche qui pourrait non seulement stimuler l’économie du continent, mais aussi contribuer à la lutte contre le changement climatique. Le rôle potentiel de l’Afrique en tant que superpuissance des énergies renouvelables est également mis en avant par le Secrétaire Général de l’ONU, soulignant l’importance cruciale de l’Afrique dans la transition vers un avenir plus propre.
Nairobi, Kenya – Le Secrétaire Général des Nations Unies, Antonio Guterres, est présent à Nairobi pour le Sommet sur le Climat, auquel participent plus de 30 000 délégués, dont 24 Chefs d’État.
En marge de sa visite au Kenya, et après une rencontre avec le Président Ruto, rien n’a filtré des discussions entre les deux hommes sur le dossier d’Haiti. Le Kenya s’engage à envoyer un millier de policiers pour aider à combattre les gangs qui établissent chaque jour de « territoires perdus en Haiti ». Le Premier Ministre Ariel Henry est accusé de mettre en oeuvre un plan concocté par l’international pour mettre Haiti au banc d’un état paria.
L’Afrique en route vers un avenir vert : Le Président Ruto appelle à l’investissement dans l’énergie verte
A Nairobi, le lundi, lors de l’ouverture officielle du Sommet Africain sur le Climat 2023 au Centre International Kenyatta de Nairobi, le Président hôte Ruto a déclaré que le moment était venu pour l’Afrique de valoriser ses riches ressources.
Il a souligné que des milliers de milliards de dollars sont investis mondialement dans des opportunités d’investissement vertes, alors que la pression pour lutter contre la crise climatique s’intensifie. Pourtant, l’Afrique détient la clé pour accélérer la décarbonisation de l’économie mondiale.
Le Président Ruto a mis en avant la position stratégique du continent, riche en métaux et minéraux essentiels à la transition énergétique mondiale. L’Afrique est ainsi une candidate attrayante pour devenir un hub mondial dans la chaîne d’approvisionnement industrielle verte, allant de la purification des métaux et minéraux à la construction et à l’assemblage de batteries de véhicules et d’autres composants.
« Nous sommes déjà des acteurs clés dans l’extraction de ces minéraux, mais une grande partie de la valeur ajoutée, telle que la fonte, la purification, l’assemblage, voire la production de véhicules électriques, se déroule ailleurs », a-t-il déclaré.
Il a souligné la nécessité pour le continent d’ajouter de la valeur à des minéraux tels que le nickel, le lithium et le cobalt, qui devraient générer environ 11 milliards de dollars de valeur d’ici 2025.
« S’il nous est possible de franchir l’étape suivante et de nous engager dans des activités à valeur ajoutée telles que la purification de ces minéraux en métaux de qualité industrielle, cette valeur pourrait quadrupler pour atteindre 50 milliards de dollars. Et si nous ajoutons des composants, la valeur du marché grimpe en flèche à 7 billions de dollars », a-t-il ajouté.
Le Président, tout en soulignant que le moment était venu pour l’Afrique de viser plus haut et de rechercher de meilleurs résultats, a noté qu’il était nécessaire de combler le fossé en matière d’investissement pour permettre au continent de répondre à ses besoins énergétiques.
Ruto a déclaré que le défi pouvait être relevé en créant une demande à une échelle suffisante pour inciter à un investissement privé approprié dans le développement de l’infrastructure énergétique. Cela, a-t-il noté, aiderait à fournir un accès fiable et rentable à l’énergie pour tous les Africains d’ici 2030.
Le Secrétaire Général de l’ONU appelle l’Afrique à devenir une superpuissance des énergies renouvelables
Le Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres, croit fermement que l’Afrique pourrait être au cœur d’un avenir énergétique renouvelable. Il a lancé cet appel lors de l’ouverture du Sommet Africain sur le Climat à Nairobi, au Kenya, où il a averti qu’une injustice était en train de se propager au cœur de la crise climatique, l’Afrique étant parmi les régions les plus touchées par la hausse des températures mondiales.
Il a à nouveau plaidé en faveur d’un saut quantique dans l’action climatique pour éviter les pires effets du changement climatique.
Dans un monde d’extrêmes climatiques, de températures en hausse, d’inondations féroces et de sécheresses ayant provoqué la faim et le déplacement dans le monde entier, y compris en Afrique, le Secrétaire Général des Nations Unies a appelé à faire d’énormes progrès dans l’action climatique.
