The Sunday Standard | Mission Kenya en Haïti : Les doutes d’un Colonel à la retraite sur l’engagement de son pays dans une intervention non « autochtone »

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Assaut contre les gangs en Haïti : Le Kenya en première ligne – Questions sur l’hésitation des Canadiens et des Américains

Police Diplomacy: Is Kenyan police trying to take a knife into a gunfight in Haiti?

Le refus des Etats-Unis et du Canada de donner l’assaut contre les gangs criminels en Haïti soulève une question pertinente, rapporte The Nairobi Sunday Standard à la suite d’un entretien réalisé avec un ancien haut gradé de l’armée kenyane à la retraite. »Si le Canada, avec son avantage linguistique, hésite, qu’est-ce qui fait du Kenya, avec sa barrière linguistique, le bon choix pour résoudre le problème historique de la violence des gangs en Haïti ? »

« La barrière linguistique n’est pas le seul obstacle auquel le Kenya est confronté. Diriger une mission internationale de police nécessite une compréhension nuancée du contexte local, de la culture et des dynamiques. Ils doivent être bien préparés et équipés« .

Un vétéran militaire kényan qui a parlé à la rédaction de Sunday Standard sous couvert d’anonymat a déclaré que « la mission est exactement le genre de mission que les militaires ou la police professionnels cherchent à éviter« . Selon l’ancien gradé kenyan, « cette mission implique des ennemis obscurs qui ne portent pas d’uniforme et qui se mêlent librement à la population civile« .

Il affirme que « les combats se dérouleraient presque certainement dans des bidonvilles densément peuplés« .

Le colonel kényan à la retraite, qui compte plus de 30 ans de service et a participé à trois missions internationales, partage une perspective alarmante sur les implications de cette entreprise. Son affirmation selon laquelle l’intervention n’est pas « autochtone » est préoccupante.

Il partage que le succès de toute mission étrangère réside dans la compréhension des subtilités du contexte local, et une mission entreprise uniquement sous la pression externe pourrait entraîner des conséquences inattendues.

S’appuyant sur ses expériences en Sierra Leone, à la frontière entre l’Irak et l’Iran, et en Yougoslavie, le scepticisme du colonel remet en question le fait que le Kenya participe à la mission en Haïti sans une connaissance adéquate des problèmes de sécurité intérieure auxquels est confrontée la nation insulaire.

Il soulève également la perspective d’une force de police kényane mal équipée entrant dans une situation volatile. Son avertissement que les agents kényans pourraient revenir dans des sacs mortuaires jette une ombre de doute sur la faisabilité de cette mission.

Police Diplomacy: Is Kenyan police trying to take a knife into a gunfight in Haiti? – The Standard (standardmedia.co.ke)

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