Haiti en crise : Un gouvernement défaillant et des citoyens en souffrance

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L’Edito du Rezo

En se penchant sur l’évolution sociopolitique actuelle d’Haïti, une question d’une importance capitale se pose : quel sera le coût humain ultime que la nation devra supporter avant de parvenir à la conclusion inéluctable que le gouvernement pope twèl dirigé par Ariel Henry ne réussira pas à remédier à la crise en cours?

La situation en Haïti demeure des plus préoccupantes, marquée par un gouvernement en défaillance, des gangs complices qui terrorisent la population, et un sentiment général de désespoir. Dans ce contexte, certains citoyens ressentent la responsabilité de cette situation, tandis que d’autres, des partisans du statu quo, rejettent fermement cette accusation.

La déception est palpable parmi les Haïtiens qui voient leur nation s’enfoncer dans le chaos. « J’ai le cœur ravagé de répugnance de voir à quel point nous sommes responsables de ce qui nous arrive, » affirme un citoyen désabusé témoin des derniers événements de Carrefour Feuilles. « Je n’ai jamais été aussi déçu de voir à quel point nous acceptons notre sort et même que parfois nous supportons nos bourreaux. »

Cependant, l’opinion est loin d’être unanime. Se mennen yo mennen nou la pour nous faire accepter l’inacceptable. Beaucoup s’opposent à l’idée que le peuple haïtien soit responsable de sa propre souffrance. « Nous ne sommes pas responsables de ce qui nous arrive ! Regarde, chaque tête qui se redresse est immédiatement coupée ! Me Dorval en est un exemple ! » s’indigne un autre Haïtien à l’approche du 3eme anniversaire de l’assassinat de l’ancien bâtonnier.

Le mouvement populaire BK (Bwa Kale) a été un exemple récent de la détermination du peuple haïtien à prendre son destin en main. Toutefois, ce mouvement a été rapidement déconseillé par Ariel Henry ensuite réprimé, illustrant les défis auxquels sont confrontés ceux qui osent défier le statu quo.

Dans ce débat complexe, une constatation se dégage de manière indéniable : la population haïtienne se trouve dans une large mesure en situation de victime, faisant face à la persécution des factions criminelles « téléguidées » et à l’inertie du système gouvernemental. L’interrogation persistante autour de l’attribution de responsabilités collectives demeure au cœur des débats qui agitent les rues de Port-au-Prince et au-delà. Une question essentielle se pose alors : combien de temps tolérerons-nous encore l’autorité d’Ariel Henry, alors même que des questions non résolues planent quant à son éventuelle implication dans les événements tragiques du 7 juillet 2021, pour lesquels la justice doit depuis longtemps être rendue?

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