Ancien président français Nicolas Sarkozy renvoyé en procès pour avoir prétendument accepté des millions d’euros en espèces de la part du régime libyen de Mouammar Kadhafi afin de financer sa campagne présidentielle de 2007, parmi les 13 accusés devant comparaître entre janvier et avril 2025. Sarkozy fait déjà face à des condamnations antérieures pour corruption et dépassement des limites de dépenses de campagne, bien qu’il ait fait appel de ces verdicts. Malgré ses démêlés judiciaires, il reste une figure influente en politique française, avec des liens amicaux avec le président Macron et une présence marquée au sein des Républicains, le parti conservateur du pays.
PARIS — D’anciens juges français ont ordonné que l’ancien président Nicolas Sarkozy soit jugé pour des allégations selon lesquelles il aurait accepté des millions d’euros en liquide de la part du régime du dirigeant libyen Moammar Kadhafi afin de financer sa campagne de 2007.
Sarkozy est l’un des 13 hommes que les juges ont renvoyés en procès entre janvier et avril 2025, a déclaré le procureur financier de la France vendredi, à la suite d’une enquête qui a duré plus d’une décennie. Les accusés incluent Eric Woerth, le trésorier de la campagne de 2007 de Sarkozy, qui est maintenant député à l’Assemblée nationale et membre du parti du président Emmanuel Macron. Les autorités ont inculpé Sarkozy de corruption et de violations des lois sur le financement de campagne, et Woerth de violations des lois sur le financement de campagne.
Ce procès s’ajoute aux graves problèmes judiciaires auxquels l’ancien président est confronté. Il a été reconnu coupable en mars 2021 d’avoir essayé de soudoyer un magistrat en lui offrant un poste important en échange d’informations sur une autre enquête à laquelle il faisait face. En septembre 2021, il a été reconnu coupable d’avoir dépassé les limites de dépenses de campagne de la France lors de sa candidature en 2012 ; les procureurs ont allégué que la campagne avait émis de fausses quittances pour dissimuler les dépenses.
Sarkozy a fait appel des deux condamnations. On lui a ordonné de purger une année de résidence surveillée pour chaque condamnation, tout en portant un bracelet électronique de surveillance, mais ces ordres ne seront pas exécutoires tant que ses appels ne seront pas épuisés.
Malgré ses batailles judiciaires, Sarkozy reste une voix éminente dans la politique française. Il entretient des relations amicales avec Macron et est une éminence grise au sein des Républicains, le parti conservateur établi en France. Ce mois-ci, il a multiplié les apparitions dans les médias français pour promouvoir un nouveau tome de ses mémoires.
source: The Wall Street Journal