22 décembre 2025
Wall Street Journal | Les États-Unis financent des « shadow police units » à travers le monde, y compris au Kenya
Actualités Diplomatie Société

Wall Street Journal | Les États-Unis financent des « shadow police units » à travers le monde, y compris au Kenya

Les États-Unis financent des unités de police clandestines à travers le monde, rapportent The Telegraph et The Wall Street Journal.

Selon une enquête de Wall Street Journal, les États-Unis financent des unités de police spécialement sélectionnées dans de nombreux pays en développement, dont le Kenya. Des accords ont été conclus entre le Bureau de la Sécurité Diplomatique du Département d’État et au moins une douzaine de pays, parmi lesquels le Pérou et les Philippines. De plus, des accords de financement ont également été établis entre le Service de la Faune et de la Flore des États-Unis (US Fish and Wildlife Service) et les forces de police en Ouganda et au Nigeria.

Au Kenya, plusieurs unités sont financées par différentes agences américaines telles que le FBI, le Département de la Sécurité Intérieure, l’Administration de la Lutte contre les Drogues et le Service de la Faune et de la Flore. Ces unités, comprenant notamment des enquêteurs de la Direction des Enquêtes Criminelles kényanes, sont soumises à un processus de sélection rigoureux supervisé par les responsables de l’ambassade américaine. Ce processus inclut même un test au détecteur de mensonges.

Ces agents sélectionnés travaillent sur des affaires qui servent les intérêts des États-Unis, telles que le trafic d’héroïne, la traite des êtres humains, la falsification de visas et le commerce illicite d’espèces protégées, dont les pangolins.

L’enquête souligne que le nombre exact d’unités de police soutenues par les États-Unis n’est pas clair, et il est difficile d’évaluer combien d’agents étrangers ont été sélectionnés, car le processus est géré par différents départements gouvernementaux américains. Le montant total des dépenses n’est pas non plus précisé.

Le Bureau des Affaires Internationales des Stupéfiants et de l’Application des Lois du Département d’État a toutefois indiqué avoir sélectionné des agents de police de 105 unités dans le monde, avec la participation de divers départements gouvernementaux américains, dont le Bureau de la Sécurité Diplomatique, le FBI et le Département de la Sécurité Intérieure.

Ces unités de police spéciales, souvent méconnues, ont été mises en place dès les années 1980 alors que les États-Unis cherchaient à lutter contre la corruption engendrée par l’industrie de la cocaïne en Amérique du Sud.

Dans le cadre des opérations actuelles, les officiers locaux sélectionnés pour rejoindre ces unités spéciales peuvent doubler leurs revenus. Par exemple, l’une de ces unités a participé à la démantèlement d’un réseau de traite des êtres humains en Colombie, qui fournissait de faux documents aux immigrants illégaux pour entrer aux États-Unis.

Ces accords de financement et de collaboration entre les États-Unis et d’autres pays permettent à ces unités spéciales d’opérer dans un cadre juridique établi.

Un agent spécial du Bureau de la Sécurité Diplomatique du Département d’État a confirmé au Wall Street Journal qu’il supervisait une unité de cinq policiers kényans depuis l’ambassade à Nairobi. Bien que les États-Unis aient « pour la plupart un contrôle opérationnel » sur cette unité, les enquêteurs demeurent finalement sous l’autorité du Directeur des Enquêtes Criminelles du Kenya.

Cette enquête met en lumière l’étendue peu connue des unités de police soutenues par les États-Unis, un phénomène qui a débuté dans les années 1980 dans le but de lutter contre la corruption générée par l’industrie de la cocaïne en Amérique du Sud.

Il est à noter que les agents locaux sélectionnés pour intégrer ces unités spéciales peuvent augmenter considérablement leurs revenus. Par exemple, l’une de ces unités a contribué à démanteler un réseau de traite des êtres humains en Colombie, qui fournissait de faux documents aux immigrants illégaux souhaitant entrer aux États-Unis.

Il est à noter que les États-Unis ont établi des accords de coopération avec d’autres pays pour permettre à ces unités de mener leurs opérations de manière légale.

Un agent spécial du Bureau de la Sécurité Diplomatique du Département d’État a déclaré au Wall Street Journal qu’il supervisait une unité de cinq policiers kényans depuis l’ambassade à Nairobi. Bien que les États-Unis aient « pour la plupart un contrôle opérationnel » sur cette unité, les enquêteurs demeurent finalement sous l’autorité du Directeur des Enquêtes Criminelles du Kenya.

Cette enquête met en lumière l’étendue peu connue des unités de police soutenues par les États-Unis, un phénomène qui a débuté dans les années 1980 dans le but de lutter contre la corruption générée par l’industrie de la cocaïne en Amérique du Sud.

Sources: The Telegraph
The Wall Street Journal

1 Comment

  • Louis Attali 15 août 2023

    Ah! Les Usa, quel empire de merde!

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.