Manifestation à Port-au-Prince pour dénoncer la violence et réclamer des mesures gouvernementales.
Les gangs ont dominé la police et les experts estiment qu’ils contrôlent désormais 80 % de la capitale, Port-au-Prince. Il n’y a qu’environ 10 000 policiers pour plus de 11 millions d’habitants. Selon Human Rights Watch, plus de 30 policiers ont été tués entre janvier et juin, et plus de 400 installations de police sont hors service en raison d’attaques criminelles.
Port-au-Prince, lundi 14 aout 2023 ((rezonodwes.com))–Des milliers de manifestants ont défilé dans les rues de Port-au-Prince lundi pour protester contre la montée de la violence et exiger des actions gouvernementales.
La police a par la suite fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser la foule, rapportent des correspondants de presse. Aucun rapport immédiat d’éventuelles blessures n’a été signalé.
Parmi les participants à la marche figurait Cassandre Petit, une mère de 35 ans propriétaire d’une petite épicerie.
« On ne sait jamais quand on va se faire voler ou tirer dessus pour quelques sous gagnés dans la journée », a-t-elle déclaré, accusant le gouvernement de faire des promesses vides pour améliorer la vie des gens.
Elle a ajouté qu’elle voit rarement des policiers patrouiller dans les rues et espère qu’une force de police internationale arrivera bientôt, afin qu’elle puisse « respirer un peu ».
Human Rights Watch a également exhorté les États-Unis, le Canada, la France et d’autres gouvernements à soutenir la création d’un gouvernement de transition, ayant au moins une légitimité contrairement au régime de Ariel Henry au pouvoir depuis l’assassinat en juillet 2021 de l’ancien président Jovenel Moïse.
Le groupe a également recommandé que les États-Unis et la France reconnaissent leur responsabilité « pour les préjudices historiques et les abus ayant des répercussions continues, et œuvrent en faveur de la mise en place d’un processus de réparations efficace et véritable dirigé par le peuple haïtien ».
