Delmas (Haïti). Samedi 12 Août 2023. À l’occasion de la Journée internationale de Jeunesse, le Bureau de l’Organisation des Jeunes pour les Nations-Unies d’Afrique en Haïti (BOJNUAH) www.bojnuah.org, rappelle que ce samedi 12 août 2023, marque le 24e anniversaire de la signature des Accords adoptée par l’Assemblée Générale des Nations-Unies en 1999, pour commémorer chaque année le 12 août, la Journée internationale de la Jeunesse afin d’attirer l’attention de la Communauté internationale sur les problèmes de la jeunesse et célébrer le potentiel des jeunes en tant que partenaires dans la société.
Un peu partout à travers le monde on célèbre la Journée internationale de la Jeunesse en 2023 sur le thème « Compétences vertes pour les jeunes : Vers un monde durable » comme l’ont annoncé les Nations-Unies pour cette année. Nombreux pays de la planète peuvent s’enorgueillir d’avoir posé de bonnes actions pour les générations actuelles et celles du futur. Des chefs d’Etat et de gouvernement du monde sont heureux de pouvoir léguer à leur population juvénile, un pays où la situation sociopolitique et environnementale est à son plus haut niveau.
Chez nous en Haïti, nous ne pouvons pas dire autant. En ce jour qui concerne les jeunes d’Haïti et du monde, comment ne pas évoquer : l’extrême pauvreté, le chômage, le kidnapping, les assassinats et la prolifération vertigineuse des gangs armés à travers tous les dix départements géographiques d’Haiti, notamment dans la région métropolitaine de Port-au-Prince. Cette situation macabre établie avec la complicité des autorités politiques, d’une frange du secteur économique et certains acteurs de la communauté internationale, a déjà coûté la vie à des centaines et de milliers de compatriotes haïtiens au cours de ces trois dernières décennies, et qui a atteint une croissance accrue pendant ces cinq dernières années en raison de la mauvaise gouvernance accrue de nos « dirigeants », surtout avec le laxisme de l’actuel gouvernement.
Ainsi, le BOJNUAH en profite de cette occasion pour exprimer, au nom de la Nation attristée, ses sincères sympathies à toutes les familles éprouvées, particulièrement les jeunes qui sont tombés sous les balles assassines ou disparus de manière inexpliquée.
Cette jeunesse, qui représente une frange importante occupant plus de 65% de la population haïtienne est devenue le terrain fertile de l’expérimentation des stratégies insurrectionnelles diverses de certains acteurs politiques et de certains membres de la communauté internationale en Haïti, à la faveur, sans doute, des frustrations, particulièrement des jeunes et des sans-emplois, qui se sentent victimes d’exclusion socio-économique et de marginalisation. Avec une telle démographie faut-il espérer vivre un jour où chaque Haïtien se mettra sur une même table pour discuter autour des solutions aux problèmes de la Nation ? Comment construire la stabilité politique pour créer une Haïti prospère où il fait bon vivre? A quel niveau la jeunesse pourrait-elle contribuer pour un développement durable ? Une jeunesse bourreau et victime, que fera-t-elle pour relever ses propres défis ? Notre vision en tant que jeune constitue un rêve irrévocable, une solution idéale aux maux qui attaquent la société de cette génération.
Saluant cette journée, Amos CINCIR, Représentant Spécial du BOJNUAH, au nom des autres membres de cette institutioninvite tous.tes les Haïtiens.nes, particulièrement les jeunes à prendre leur destin main, afin de se donner le moyen légal de décider de l’avenir de cette grande Nation et de participer à sa bonne gouvernance, plutôt que de servir éternellement de marionnette à des acteurs politiques qui, souvent, n’ont rien à proposer au peuple haïtien, mais plutôt des comptes à rendre à ce dernier.
A en croire le numéro du BOJNUAH, l’absence d’emplois et l’oisiveté qui en résulte assombrissent les perspectives d’avenir de cette jeunesse qui ne sait pas quel saint se vouer pour un avenir meilleur. Ce qui les rend vulnérables face aux incantations démagogiques de certains.nes politiciens.nes et à l’instrumentalisation malveillante des certaines officines étrangères nostalgiques d’un temps pourtant bien révolu.
C’est pour cela que le BOJNUAH adresse à tous les jeunes Haïtiens qui représentent la future Nation digne et prospère de s’impliquer davantage et de manifester une volonté ardente de vivre-ensemble avec l’unique conscience d’être Haïtien partout et toujours. En conséquence, le BOJNUAH en profite pour féliciter, tous les jeunes Haïtiens évoluant dans différents secteurs de la vie nationale, qui rendent service à notre chère patrie, à travers des initiatives d’intérêts communautaires, sociaux, volontaires et bénévoles.
Quant à ceux des Haïtiens qui ont le sens de l’initiative et qui osent entreprendre des activités économiques, ils sont invités à prendre avantage des politiques menées à ce jour en matière de promotion d’une classe moyenne haïtienne dans les différents secteurs de la vie économique nationale.
In fine, le BOJNUAH rappelle à tous les acteurs de la société civile que la jeunesse doit être au centre des débats et des décisions pour le renouveau d’Haïti, et invite la classe politique haïtienne de prendre conscience que l’heure n’est plus à la violence et à la destruction des biens pour satisfaire leurs desiderata personnels au détriment de l’intérêt de la collectivité. Mais à faciliter la stabilité dans le pays, en faisant obstacle de manière définitive et irréversible, aux vieux démons tendant à emprunter des raccourcis pour s’emparer du pouvoir d’Etat par la force, ou par toute autre voie anticonstitutionnelle et non démocratique.
Représenté en Haïti depuis Janvier 2017, le Bureau de l’Organisation des Jeunes pour les Nations-Unies d’Afrique en Haïti (BOJNUAH), est une représentation de l’Organisation des Jeunes pour les Nations-Unies d’Afrique (OJNUA), dont le siège se trouve à Ouagadougou au Burkina Faso (Afrique de l’Ouest). Plusieurs pays du continent africain sont déjà membres, notamment le Burkina Faso, le Tchad, la Guinée Conakry, le Cameroun, la Zambie, la République Démocratique du Congo, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, ainsi que d’autres communautés noires à travers le monde dont Haïti.
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Olsen BARTHELEMY
Directeur de Communication
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