Haiti participe à la Coupe du Monde féminine en Australie et en Nouvelle-Zélande pour la première fois depuis 1974.
Haiti, un pays en proie à des crises et des désastres, se prépare à participer ce samedi à l’événement sportif le plus important de son sport national : la Coupe du Monde féminine de football. C’est une occasion historique pour Danielle Etienne et l’équipe haïtienne, qui espèrent apporter de la joie et de l’excitation à leur pays.
En effet, Haïti, depuis plus d’une décennie, est un pays marqué par les effets des troubles politiques et des catastrophes naturelles. Depuis le séisme de magnitude 7,0 en janvier 2010 qui a dévasté le pays et fait entre 220 000 et 300 000 victimes, jusqu’aux inondations et glissements de terrain récents ayant entraîné le déplacement de milliers d’Haïtiens, le pays a traversé de nombreuses épreuves.
Malgré ces difficultés, les Grenadières voient leur rôle comme une source de joie et d’espoir pour la nation. En étant présentes sur le terrain, les joueuses prennent à cœur leur responsabilité de bien représenter leur pays et de donner le meilleur d’elles-mêmes. Elles savent que des millions d’Haïtiens, tant dans leur pays qu’à travers le monde, les soutiennent et espèrent leur succès.
L’équipe haïtienne a également dû faire face à des controverses au sein de la Fédération haïtienne de football. Malgré ces difficultés, les joueuses se sont concentrées sur leur objectif sportif tout en étant conscientes de leur impact positif sur leur pays.
Le prochain match de Haïti contre l’Angleterre, programmé pour samedi matin, sera un moment historique pour l’équipe : un match de groupe à la Coupe du Monde féminine. Bien que les attentes soient en faveur de l’équipe anglaise, la Onze nationale abordent cette rencontre avec une mentalité positive et sans crainte. Les Grenadières voient cette occasion comme une opportunité de se faire valoir et de surprendre les spectateurs.
L’équipe haïtienne, entraînée par le Français Nicolas Delépine, est composée principalement de joueuses évoluant dans des clubs français et américains. La montée en puissance de Melchie Dumornay, également connue sous le nom de Corventina, a été particulièrement bénéfique pour l’équipe, car c’est son but contre le Chili qui a finalement assuré la qualification de Haïti pour la Coupe du Monde.
Pour Danielle Etienne, 22 ans, dont le père, Derrick, a représenté l’équipe nationale masculine, cette Coupe du Monde féminine est une réalisation personnelle. Elle a intégré l’équipe nationale haïtienne dès l’âge de 14 ans et a également participé à la Coupe du Monde féminine U-20 en 2018, marquant ainsi une étape importante dans la progression du football féminin dans la région des Caraïbes.
La route vers la Coupe du Monde a été semée d’obstacles pour Etienne, qui a repris l’entraînement seulement deux mois après la naissance de son fils. Malgré les défis physiques et mentaux, elle a persévéré avec détermination pour réaliser son rêve de devenir une joueuse de football professionnelle et de participer à la Coupe du Monde.
Avec le soutien de son fils Ezekiel, présent dans les gradins, Danielle Etienne est prête à relever le défi qui l’attend. Elle espère que sa présence sur le terrain sera un symbole de résilience et d’inspiration pour les femmes et les jeunes filles de Haïti, leur montrant qu’il est possible de poursuivre leurs rêves malgré les difficultés.
Cette Coupe du Monde féminine représente bien plus que des matches de football pour Haïti ; c’est une occasion de faire briller l’espoir, la fierté et la détermination d’une nation face à l’adversité. Les joueuses haïtiennes sont prêtes à tout donner et à faire de cette participation une étape historique et mémorable pour leur pays.