Quand la monnaie nationale se laisse engloutir par le green Paper, de tel fait, qui en sont les victimes ?
par Brillant Buder
Dimanche 9 juillet 2017 ((rezonodwes.com))– En moins de dix ans, l’équivalent en gourde pour un dollar s’accroit à un rythme effréné, soit soixante-dix (70 gourdes) pour un dollar ($ 1 us).En fait, le taxon social haïtien le plus manifestement atteint des conséquences est celui le moins protégé contre la vertigineuse pente des coûts de vie, en d’autres termes, les employés des institutions publiques ainsi que ceux placés au bas de la hiérarchie fonctionnelle du secteur privé des affaires. Le dollar us, de fait, règne en dictateur souverain sur le vestige des sphères économiques haïtiennes post-séisme, par conséquent gagne à bon droit sa place de chasseur de la gourde et de monnaie idéale d’échange. Alors, que disent les dispositifs régulateurs de l’économie ?
Quoique le green Paper s’impose en démiurge des marchés informels et formels « s’il y en a », certains salariés sont rémunérés en gourdes « salaire stagnant ». Doit-on croire qu’aux expatriés des ONG étrangères et des organisations internationales, et aux officiels de l’Etat reviennent sans conteste les contrecoups à l’inflation?
Et si les timoniers se plient sans mot dire, que peut-on soupirer d’autres que de lamentation quand les moyens de satisfaire les besoins élémentaires font défauts au bas peuple, ce, en raison de la dévaluation inexorable de la gourde?
Dans de telles circonstances, on n’ignore pas que des factions soit de la classe socio-politique, soit de la classe socio-économique ne sont jusqu’ici interpellées par la conscience collective. Puisque, leurs sources en dollar sont intarissables. « roch nan dlo pa konn doulè roch nan soley »
En somme, on estime pressant que les autorités étatiques, au regard des prérogatives de puissances publiques de l’Etat haïtien « moderne » d’agir en « Etat de providence », doivent se pointer aux aguets à cet effet. Cependant, il faut rectifier que, vouloir injecter des millions de dollars dans l’économie, tel que suppose le président de la république comme étant solution magique, ne saura nullement s’inscrire dans une perspective durable.
Par contre, stabiliser le dollar ainsi que donner à la gourde sa place de monnaie incontournable d’échange devrait inciter à l’augmentation du panier de consommation de la population, à la quiétude des acheteurs et des locataires de maison d’honorer leurs contrats en gourdes, et à la possibilité de contrôler les moindres fluctuations du dollar (Avec toutes les limites d’une analyse économique profonde).
Et, des effets positifs à toute éventuelle décision contre la montée du dollar, s’il en manque de plus, les économistes approuvés du pays pourront étendre la liste.
*Brillant Buder*
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*OAA/okap*
*PAC*

