Me. Delorme | La paix : un fruit juteux à savourer et à cultiver

0
1135

Les multiples facettes de la Paix

L’auteure, Guirlaine Delorme aborde la notion de paix en soulignant sa nature essentielle et en utilisant des références historiques et artistiques telles que l’histoire de Noé et le symbole de la colombe de la paix. L’accent est mis sur la paix intérieure, la nécessité de se libérer des éléments négatifs du passé et de cultiver des relations saines avec soi-même et les autres. Me. Delorme souligne également l’importance de la santé, de la protection de l’environnement, de la communication non violente et de l’écoute active dans la recherche de la paix. L’influence positive de la paix intérieure sur les relations humaines et la société en général est également mise en avant. Elle conclut en mentionnant l’Institution Alfred Nobel et le prix Nobel de la Paix, soulignant son rôle dans la reconnaissance des personnes qui contribuent à promouvoir la paix aux multiples facettes.

Par Me. Guirlaine DELORME, AV

Aujourd’hui, avant d’envoyer le premier feu de réflexion sur notre sujet, remontons à l’antiquité, plus précisément à l’histoire du déluge. Noé, après avoir passé cent cinquante jours dans l’arche, a lâché une colombe pour avoir une idée de la situation à l’extérieur. La colombe est revenue avec de la bonne nouvelle parce qu’elle détenait un rameau d’olivier dans sa bouche.

Plus tard, en 1948, lors du mouvement de la paix – lequel s’opposait aux guerres et préconisait des relations internationales fondées sur la justice et la coopération entre les peuples – Picasso, le peintre célèbre, a pris le soin de dessiner une colombe portant un rameau d’olivier dans son bec, en référence à celle de Noé, bien sûr. C’est dans ce contexte que la colombe blanche est devenue le symbole universel de la PAIX.

Le symbolisme de la colombe et la quête de la paix universelle

Pour nous inspirer et nous aider à savourer encore plus ce fruit juteux, indispensable à la vie, que  représente la paix, fredonnons le refrain de la chanson de Mireille MATHIEU intitulée : « Mille colombes » :

‘Que la paix soit sur le monde
Pour les cent mille ans qui viennent
Donnez-nous mille colombes
À tous les soleils levants
Donnez-nous mille colombes
Et des millions d’hirondelles
Faites un jour que tous les hommes
Redeviennent des enfants’

A travers ce texte, nous allons explorer des facettes, souvent méconnues, qui sont pourtant associées à la paix.

Dès qu’on parle de PAIX, nombreux sont ceux et celles qui, spontanément, pensent à la guerre. Cependant, une vie paisible va au-delà de l’absence de guerre. Spinoza n’a pas tort quand il a déclaré que : « La paix n’est pas l’absence de la guerre, mais une vertu qui naît de la force de l’âme ».

La paix intérieure : la fondation pour une vie harmonieuse et une société bienveillante

Il n’existe pas de paix sans passer par la base de sa pyramide : la paix intérieure. C’est Claude CHENIER qui disait : « Pour qu’il ait la paix sur cette terre, il faudra que tous les êtres soient intérieurement en paix ». En effet, sur le plan individuel, la paix se définit comme une atmosphère de tranquillité d’esprit. Quelqu’un est en paix quand il n’est pas à la merci du va et vient émotionnel. C’est pourquoi le dalaï-lama disait que : « Chacun a la responsabilité de faire croître la paix en lui, afin que la paix devienne générale ».

Quand la paix intérieure s’installe, l’être humain devient ouvert à la positivité. A ce moment, il est prêt à partager, à transmettre, à se solidariser avec autrui et à répondre à la commande des valeurs fortes que l’humanité appelle de ses vœux. Victor HUGO nous a livré les propos  limpides suivants : « Vous voulez la paix : créez l’amour. Proclamons la fin des orgueils, la fin des colères, la fin des glaives. Que le malheur de l’un soit toujours un appel à l’autre ; que partout où une faiblesse fléchit, une force se lève ; que toute main défaillante trouve un bras robuste ; que partout où naît un enfant, on sent naitre l’innocence ».

Un individu qui souhaite vivre en paix, doit à tout prix divorcer avec les choses négatives de son passé. Le passé ne peut être visualisé avec les yeux d’aujourd’hui. L’or se trouve dans le présent. L’intérêt doit porter sur l’instant actuel et faire des projections pour les jours à venir. C’est encore le dalaï-lama qui disait que : « Le désarmement extérieur passe par le désarmement intérieur. Le seul vrai garant de la paix est en soi ».

Alimentation saine, respect de la nature et communication non violente pour construire la paix

D’un autre côté, notre monde ne peut atteindre la paix si la faim y règne. Un manque d’accès à la nourriture peut être source de conflits, de déplacements et d’instabilité. A l’inverse, même dans un contexte où la sécurité alimentaire existe, pour faire la paix avec son assiette et veiller à son bien-être, certains principes de base sont à suivre.  L’être humain doit, autant que faire se peut, essayer de se prémunir d’une assiette saine et équilibrée. Les fruits et les légumes doivent avoir la priorité au menu. La santé est donc un facteur de paix et aussi un trésor au même titre que la paix. C’est ce que d’ailleurs Jean-François Collin D’HARLEVILLE nous a si bien rappelé : « Les vrais trésors : la paix, le travail, la santé ».

Par ailleurs, pour que la paix universelle soit effective, il serait souhaitable que la race humaine soit moins agressive envers la nature. Qu’elle cesse de donner à la nature de ‘sacrés coups de pieds’. Jamais il n’y aura de bien-être ou de paix, si l’être humain continue à insulter autant l’environnement. Sans la planète, nous ne sommes rien. La planète nous accueille. Nous lui devons du respect absolu. Pour cela, le genre humain doit mener des actions concrètes pour défendre la nature. Nous devons protéger les animaux, les arbres et tout ce qui nous entoure. Marc-Aurèle a souligné que : « Qui vit en paix avec lui-même, vit en paix avec l’univers ».

En outre, le genre humain doit toujours éviter les émotions négatives qui engendrent un quelconque conflit. Si les angoisses, les incertitudes, la colère, la tristesse et tant d’autres font partie du quotidien de la vie humaine, il est toutefois crucial de les éduquer et de les gérer.  Sinon, elles s’opposeront à tout projet de construction de la paix. C’est là où la Communication Non Violente (CNV), qui est tendance de nos jours, intervient. Les experts dans ce domaine en font sa promotion pour réduire au maximum les conflits. Aussi, est-il de première importance de changer son langage. Par exemple, il est conseillé de substituer les ‘il faut que’, ‘je dois’ par  ‘je choisis de’, ‘je tiens à’. Oui, un langage d’amour, souple et non violent peut conduire à la paix. Mère Térésa disait  que : « Toute œuvre d’amour est une œuvre de paix ».

De surcroit, l’écoute active est un moyen efficace pour éviter des malentendus et des conflits.  Une bonne écoute peut nous épargner de beaucoup de soucis. Une personne qui écoute attentivement l’autre, peut déceler au-delà des mots et discerner ce qui les habite. L’écoute attentive est une petite compétence qui pourtant peut prévenir de grands malentendus. Georges BERNANOS écrivait que : « Les petites choses n’ont l’air de rien mais elles donnent la paix. Dans chaque petite chose il y a un ange ».

La paix : un élixir de motivation et d’harmonie sociale

En plus, la paix est un fruit incontournable au service de la motivation personnelle et des relations sociales. Pour rester motiver, un individu doit pratiquer et cultiver une discipline de paix. Oui, la paix est nécessaire pour vivre dans le jardin de la vie. Sans elle, aucune poésie n’est possible en ce bas monde. Il est important de soigner ses relations avec les autres, d’harmoniser au mieux les relations familiales. Les parents par exemple sont appelés à cultiver de la compréhension, de la tolérance, de l’indulgence et de la patience envers leurs enfants. Ces derniers, une fois devenus adultes, sont responsables de leurs propres actions. Les conseils des ainés restent et demeurent des avis consultatifs et non déterminants.

La paix peut être troublée quand un adulte veut à tout prix contrôler un autre. Dans ce cas, il serait de bon ton de réaliser un dépassement de soi et d’adopter une posture mentale positive et tolérante afin d’éviter des conflits inutiles. Pour répéter  Kofi ANNAN : « La tolérance est une vertu qui rend la paix possible ».

Tout compte fait, personne ne peut avancer sans la paix. Nous l’avons vu, la paix intérieure est centrale. Ses effets positifs ont des répercussions sur les relations humaines et sur la paix générale.

Ce serait injuste de ma part, de terminer ce texte sur la paix, sans faire mention de l’Institution Alfred NOBEL. Cette institution récompense chaque année, depuis 1901, les personnes qui ont fait progresser la science ou la société, y compris la paix. Cette récompense est connue sous le nom de prix Nobel. Frédéric PASSY a été le premier à recevoir le prix Nobel de la Paix à côté d’Henri DUNANT, fondateur de la Croix Rouge en 1901. Passy est considéré comme le père de la paix.

Que la paix soit avec vous !

Bon courage et bonne lecture !

Me. Guirlaine DELORME, av.

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.