Les exportateurs dominicains se frottent les mains : les activités des gangs armés paralysent la production agricole en Haïti et provoquent la faim

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Lundi 5 juin 2023 ((rezonodwes.com))–

Une des réalités à la fois troublantes et révélatrices des activités des gangs criminels armés opérant en Haïti en toute quiétude  depuis plus de trois ans est leur intérêt manifeste pour les principales routes nationales qui doivent, entre autres missions, faciliter les échanges et le développement des activités liées à la production agricole afin de nourrir la population.

Les gangs armés liés au régime PHTK/Têt Kale au pouvoir en Haïti occupent systématiquement les routes Nationales 1 et 2  , réclament de fortes sommes d’argent aux petites marchandes qui veulent aller s’approvisionner en dehors de Port-au-Prince et provoquent une rareté artificielle et une augmentation du coût de la vie.

Pendant ce temps les marchandises en provenance de la République Dominicaine n’ont aucun problème pour traverser la frontière et envahir le marché haïtien.

Pire, des branches de ces mêmes gangs armés ont investi le département de l’ Artibonite, principal grenier de la production nationale de riz sous le regard passif et complice du gouvernement de facto de Ariel Henry qui assiste comme tout le monde à la transformation progressive de la zone en un repère de bandits où des chefs de gangs connus sous les noms de «  Ti Mepri » et « Luckson «  font la loi.

Ce complot ourdi par les vrais ennemis  d’Haïti et  visant à affamer le peuple haïtien, évidemment, n’a pas manqué de susciter l’intérêt des voisins dominicains  qui y voient de «  grandes opportunités ». 

En effet, le journal « Diario Libre « informe que  des experts analysent les opportunités que la famine en Haïti peut ouvrir au marché dominicain et une option serait la vente de produits pour des dons à des agences multilatérales.

Ces experts de la République Dominicaine ont noté et semblent se réjouir que quelque 4,9 millions de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire grave en Haïti.

L’alerte lancée par les Nations Unies (ONU) sur la situation de famine qui s’intensifie en Haïti a un double impact pour la République dominicaine, compte tenu de sa position géographique. Même si cela impliquerait une plus grande pression migratoire pour la partie orientale de l’île, cela représente également une opportunité de nouvelles affaires pour un pays qui a son plus gros consommateur de ses produits importés chez son voisin, note le Journal.

Pour asseoir son assertion le Journal à fait appel à deux experts : Edwin Paraison, directeur exécutif de la Fondation Zile, et le spécialiste des politiques internationales Iván Gatón qui  abordent le sujet avec des approches différentes.

Pour Paraison, la situation ouvre une porte à la République dominicaine pour augmenter les ventes directes sur le marché voisin ou négocier avec des agences multilatérales intéressées par la vente de divers produits qui seraient dédiés aux dons humanitaires.

Gatón, à son tour, comprend que le pays exporte déjà un grand nombre de produits vers Haïti et que, sans une augmentation du pouvoir d’achat de sa population, il ne voit pas possible de recevoir de nouvelles offres.

Faim

Haïti faisait partie d’un groupe de 22 pays dans lesquels le Programme alimentaire mondial et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ont détecté au moins 18 points « préoccupants » en matière de sécurité alimentaire. Le groupe est composé, entre autres, de l’Afghanistan, du Nigeria, de la Somalie, du Soudan du Sud, du Yémen et d’Haïti, avec le niveau d’inquiétude le plus élevé. Ils craignent les situations extrêmes de famine.

Ils soulignent que le pays voisin est marqué par l’instabilité politique et la violence des gangs. Les Nations unies craignent que des personnes ne fuient leur territoire et ne deviennent déplacées, mais aussi que l’insécurité ne provoque une réduction du flux d’aide humanitaire et une coupure des voies d’approvisionnement.

En mars 2023, le Programme alimentaire mondial estimait que 4,9 millions de personnes souffraient d’insécurité alimentaire sévère en Haïti, un chiffre qui représente près de la moitié de sa population de quelque 11 millions d’habitants.

EN RAPPORT

L’agence souligne également que ce chiffre a marqué une augmentation de près de trois fois par rapport aux personnes qui en 2016 étaient comme ça.

« Comme lors du tremblement de terre, Haïti (2010) pourra offrir des opportunités à la République dominicaine, dans des situations humanitaires profondément préoccupantes comme l’alerte lancée par la FAO concernant la faim qui touche plus de la moitié de la population. Avec la levée de la restrictions à l’exportation vers Haïti, il suffit de penser à doubler la production pour augmenter les ventes directes sur le marché voisin ou de négocier avec des agences multilatérales intéressées par la vente de divers produits qui seraient dédiés aux dons humanitaires », estime Paraison.

Pour ce faire, explique-t-il, les deux pays auront besoin d’une offensive diplomatique adéquate puisque, en partie, la sécurité alimentaire en Haïti a été affectée par le contrôle que des gangs ou des bandes armées ont dans certaines zones. « En tout cas, ces actions auront pour effet d’atténuer la tendance à l’émigration face à la gravité de la crise », souligne l’ancien diplomate haïtien.

La frontière.

« Haïti est notre premier marché, nous n’avons pas à payer les navires. Il y a des entreprises qui ne produisent que pour Haïti… Maintenant, combien de plus pourrions-nous cultiver ? Parce que cela dépend du pouvoir d’achat des gens qui sont là-bas. , » dit-il.

Combien peut produire RD ?

Partant du constat que la nourriture est le premier besoin de l’être humain, Iván Gatón décrit la réalité d’Haïti comme un pays qui manque de possibilités productives et d’eau, au-delà des conflits politiques et de la violence.

Ce que les organisations internationales devraient regarder, c’est la densité de population de l’île, qui est très élevée. Nous sommes plus de 24 millions et la République dominicaine peut-elle fournir la nourriture dont Haïti a besoin ou fournir toute la nourriture dont l’île dans son ensemble a besoin, avec tout ce qui implique de protéger les sources d’eau, de ne pas gaspiller l’eau, de prendre soin des zones cultivables… ?  » se demande Gaton.

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2 COMMENTS

  1. Ti mepri pa anpeche production diri latibonit men pito gang savien an an ak lucson ki bloke tirivyè liancourt Borel koupon chandel nan basrak miro labadi kawo perodin kawo medo jumel plasak ect
    Ti mepri pako janm nan batay ak ni pèp la ni lapolis. Ti mepri pa gen neg ki okipe rout ni zone neg savien Likson yo gen 3 baz kom alye yo bloke rout nasyonal #1 nan kafou pey et alye yo kokorat San ras nan lakwa peris yo yo gen yon baz sou tronson rout ponsonde mirbalais an route Derpartemantale #11 lan bloke nan niveau Moro kote yo te touye 6 polisye yo gen yon lot alye timide ki rele tet yo 57 fokè ki Chita
    Nan maren yon ti lokalite nan komin Verrettes

  2. Map di viv TI MEPRI paske si sepa li menm ki te kampe an fas ne savien yo pou nou kounye a nou patap la anko
    Wi ti mepri gen zám ilegalnan menl poul defann pep la amba gang sal lukson yo
    Ann di viv ti mepri nan latibonit kap veye sou nou

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