Des manifestations violentes ont éclaté au Sénégal à la suite de la condamnation du leader de l’opposition, Ousmane Sonko, à deux ans de prison pour corruption de la jeunesse.
Le gouvernement a confirmé qu’au moins neuf personnes ont perdu la vie lors des affrontements, avec des dommages matériels signalés. Le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome, a exprimé ses condoléances aux familles des victimes et a annoncé la suspension temporaire de certaines applications numériques en raison de la circulation de messages haineux sur les réseaux sociaux.
Les manifestations se sont propagées dans plusieurs villes, avec des barricades, des incendies de véhicules et des attaques contre des commerces et des bâtiments publics. La police a répondu avec du gaz lacrymogène.
Sonko, qui a boycotté le procès et a rejeté les accusations comme étant politiquement motivées, a été reconnu coupable de comportement immoral envers une personne de moins de 21 ans. Cette condamnation le rend inéligible pour se présenter aux prochaines élections présidentielles prévues pour février 2024.
Le parti de Sonko a accusé le président Macky Sall d’orchestrer une conspiration visant à marginaliser cette figure de l’opposition éminente. Les forces de sécurité ont encerclé la maison de Sonko et son arrestation est imminente selon le ministre de la justice.
Le leader de l’opposition a critiqué la gouvernance de Sall, la corruption et l’acquiescement présumé face à l’influence française dans le pays.
source EFE
