Il faut « cesser la guerre que nous livrons à la nature », déclare le chef de l’ONU

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La biodiversité est le tissu vivant de notre planète. Elle est à la base du bien-être humain présent et futur, et son déclin rapide menace aussi bien la nature que les êtres humains, a prévenu l’ONU à l’occasion de la Journée internationale de la diversité biologique.

Selon le rapport d’évaluation de la biodiversité mondiale publié en 2019 par la plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) de l’UNESCO, les principaux facteurs mondiaux de perte de biodiversité sont le changement climatique, les espèces envahissantes, la surexploitation des ressources naturelles, la pollution et l’urbanisation.

Les activités humaines ont eu un impact sur 75% de l’environnement terrestre et sur environ deux tiers des écosystèmes marins.

A l’occasion de la Journée internationale de la diversité biologique, célébrée le 22 mai, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a affirmé dans son message qu’il fallait « cesser la guerre que nous livrons à la nature ».

Sur le thème « De l’accord à l’action : reconstruire la biodiversité », l’ONU encourage la mise en œuvre des mesures du Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal d’ici à 2030. Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons obtenir une diversité biologique protégée et durable à l’horizon 2050.

La diversité biologique à travers le monde est menacée par le changement climatique.

Unsplash/Zdeněk Macháček La diversité biologique à travers le monde est menacée par le changement climatique.

Dépendance et extinction des espèces

« De l’air que nous respirons à la nourriture que nous consommons, de l’énergie qui nous alimente aux médicaments qui nous guérissent, nous dépendons totalement d’écosystèmes sains », a expliqué le chef de l’ONU.

« Et pourtant, nos actes ravagent chaque coin de la planète », a-t-il déploré. « Un million d’espèces sont menacées de disparition du fait de la dégradation des habitats, de l’exacerbation de la pollution et de l’aggravation de la crise climatique ».

Il appelle à la concrétisation du Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal de 2022. Pour mettre en œuvre cet accord, il préconise des modes de production et de consommation durables et la réorientation des subventions vers des solutions durables et non vers des actions qui détruisent la nature.

Le traité propose notamment de restaurer 30% les écosystèmes, de réduire de moitié le gaspillage alimentaire et d’investir au moins 200 milliards de dollars par an dans des stratégies favorables à la biodiversité au cours de la décennie.

Selon les Nations Unies, si rien ne change, la biodiversité et les écosystèmes risquent d’être compromis, de même que les progrès réalisés pour atteindre jusqu’à 80% des cibles des objectifs objectifs de développement durable.

Travailler ensemble

Les mangroves constituent un écosystème protecteur pour la communauté de Punta de Miguel, près de la frontière équatorienne avec la Colombie.

© PAM/Giulio d’Adamo Les mangroves constituent un écosystème protecteur pour la communauté de Punta de Miguel, près de la frontière équatorienne avec la Colombie.

António Guterres a affirmé que ces actions nécessitent la reconnaissance des droits des peuples autochtones et des populations locales, qui sont « les meilleurs protecteurs de la biodiversité de notre planète ».

Il a aussi appelé à faire pression sur les Etats et les entreprises pour qu’ils prennent des mesures « plus musclées et plus rapides pour combattre la perte de biodiversité et la crise climatique ».

« Travaillons ensemble, au-delà des gouvernements, de la société civile et du secteur privé, afin d’assurer la viabilité de l’humanité », a-t-il conclu.

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