Le PHTK sous Ariel Henry continue la destruction d’Haïti !

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la destruction de l’histoire d’Haïti équivaut à la disparition du pays.

« Ariel Henry n’a point sa place à la Primature, ou nulle part dans l’administration du pays« , analyse Haiti-Observateur soulignant que la raison la plus grave pour laquelle le roi Henry ne devrait pas occuper le poste de Premier ministre est son rôle d’exécutant du projet des Tèt Kale qui vise à détruire l’histoire du pays, après la dilapidation des fonds de Petro Caribe, un dossier qui n’est plus agité par André Michel rejoint désormais par la « constitutionnaliste » Mirlande Manigat, avec armes et bagages.

Editorial de Haïti-Observateur

Si le peuple haïtien, dans sa quasi-totalité, cherche à se défaire de l’administration du Dr Ariel Henry pour son incompétence administrative et ses politiques antinationales stériles, cet objectif se justifie pour une raison encore pire. Se faisant l’exécutant du projet du Parti haïtien tèt kale (PHTK) pour la nation, il n’a point sa place à la primature, ou nulle part dans l’administration du pays. Se révélant, encore une fois, dans le déplacement de la célébration de la fête de notre bicolore, de l’Arcahaie au Cap-Haïtien, le projet de destruction de l’Histoire de notre pays continue sans désemparer. Ce plan criminel, de toute évidence d’inspiration exogène, doit appeler à la mobilisation de tous les Haïtiens authentiques pour mettre fin à cette ultime dérive de ce régime illégal et illégitime.

La décision prise, semble-t-il, à l’improviste, de célébrer la fête du drapeau, à la seconde ville d’Haïti, est loin d’être un événement fortuit et innocent. Elle s’inscrit dans le cadre du projet PHTIiste consistant à dénaturer l’histoire de la création de la République charriant des événements ayant entraîné la déchéances des puissances esclavagistes. Dans la mesure où la création du drapeau bleu et rouge, à L’Arcahaie, le 18 mai 1803, marque la naissance de l’État haïtien, même avant la victoire, à Vertières, le 18 novembre de la même année menant à la proclamation de l’Indépendance de cette terre, le 1 er janvier 1804.

Comprenant le sens de ces hauts faits historiques, nos aïeux ont pris la décision et œuvré, par leurs actes et décisions, à perpétuer la mémoire de ceux-ci. Aussi de ces dates et de ces lieux, où ils s’étaient déroulés, en ont-ils fait des étapes et des sites sacrés dignes d’être gravés, en permanence, dans la mémoire des différentes générations.

Voilà des dates, dont la commémoration annuelle, en Haïti, enfonce le couteau dans la plaie honteuse des nations, composées exclusivement de Blancs, ayant passé des siècles à maltraiter les Africains importés du continent noir, et dont la sueur et le sang ont alimenté les infrastructures de construction des fortunes européennes et d’Amérique du Nord. Dans de vastes plantations agricoles et dans l’exploitation des mines, surtout d’or, des pays exploitant, surtout la Caraïbe et les Amériques (du Sud et du Centre); ainsi que leurs cousins se faisant maîtres du Nord de ce continent, infligeaient le même traitement aux Noirs importés dans les mêmes conditions et enfoncés, au même titre, dans l’exploitation agricole et minière.

Assurément, l’accumulation de fortunes colossales, à peu de frais, parvenue à un arrêt brutal inattendu, le 18 novembre 1803, provoquée par la victoire des va-nu-pieds de Saint Domingue sur l’Armée française, à l’époque la plus grande puissance de la planète, constituait une réalité inadmissible. Aussi les anciennes puissances coloniales, toutes les tailles confondues, ne rataient jamais l’occasion, directement ou indirectement, de perpétrer des attaques sur l’ancienne colonie française, pour exiger des rançons dans des conditions humiliantes, imposant des blocus sur le nouvel État.

En effet, l’histoire post-Vertières regorge d’événements marquant la volonté des anciennes puissances esclavagistes d’effacer de la mémoire collective du monde les faits qui ont forgé l’in-dépendance du peuple haïtien. Et entraînant, par voie de conséquence, la liber té des peuples asservis de la planète.

Avant les Américains, profitant du chaos dans lequel était plongé le pays, à la faveur de l’assassinat du président Vilbrun Guillaume Sam, en 1915, la marine allemande étaient venue exiger une rançon pour un ressortissant d’Alle magne, dans l’affaire Luders, en décembre 1899. Les bateaux allemands revinrent à la charge, en septembre 1902, dans le cadre d’un conflit interne, l’incident du général Killick, dont la canonnière avait arraisonné un navire commercial allemand.

La prochaine intervention militaire des anciens esclavagistes, un méga coup de force contre la première république noire du monde, fut orchestrée par les États-Unis d’Amérique du Nord, le 28 juillet 1915. À l’instar de la France, auparavant, ayant réclamé une rançon, en guise de dédommagement aux colons chassés par la victoire des esclaves, Washington s’empara des réserves d’or d’Haïti pour satisfaire aux exigences de la National City Bank of New York, aujourd’hui appelée Citibank. Le jour du débarquement des 330 marines américains, à Port-au-Prince, une brigade se dirigea vers la Banque nationale pour en extraire les réserves d’or, soit USD 500 000 $, l’équivalent de USD 13 536 508, en 2021.

Cet acte posé par les troupes américaines s’inscrit dans le cadre de la même diplomatie canonnière et de ban-ditisme militaire auxquels avait recouru le roi français Charles X imposant 90 millions de francs, ou l’équivalent de USD 21 milliards $ comme « compensation » aux planteurs victimes « de pertes de propriétés et d’esclaves ».

Aux yeux des États esclavagistes, la victoire des esclaves de Saint Domingue ayant donné lieu à la création de la première République noire du monde et à la libération de tous les esclaves de la planète constitue une humiliation insupportable et une perte incalculable, une situation qu’ils se sont évertués à renverser, à plusieurs occasions, à travers des siècles.

Cela se traduit en une campagne permanente de tout ce qui rappelle l’ultime défaite du colonialisme par des Africains arrachés de leur continent, y compris les dates et les lieux marquant les hauts faits de la lutte anti-esclavagiste.

Si depuis le 1er janvier 1804, date de la proclamation de l’indépendance d’Haïti, par Jean Jacques Dessalines, la nation, jusqu’au début des années 80, à travers ses dirigeants authentiquement patriotes, gardait jalousement le souvenir des moments de ces combats glorieux, précieusement, à l’occasion de cérémonies commémoratives annuelles, une nouvelle génération de dirigeants a lancé le processus de déconstruction de l’État.

À cet effet, l’insécurité, qui s’est imposée progressivement, depuis 1995, intensément, à la capitale, mais aussi dans les provinces, avec Aristide, mais encore plus systématiquement, à l’arrivée au pouvoir de Michel Martelly, constitue l’arme la plus puissante des apatrides au pouvoir. La tolérance affichée par les autorités PHTKistes, surtout sous Jovenel Moïse, laissant les gangs armés opérer en toute impunité, font de ces derniers les alliés du pouvoir, des auxiliaires politiques des dirigeants.

Cette stratégie mise en œuvre pour faire disparaître l’État haïtien avait porté le président de facto défunt à renoncer à la tenue, à Vertières, de la com mémoration annuelle, le 18 novembre, de la bataille historique; aussi bien que le pèlerinage annuel à Mar-chand-Dessalines, dans l’Artibonite, le 17 octobre, confinant cet événement à Port-au-Prince où a été interrompu le dépôt traditionnel, au buste de l’Empereur, à Pont-Rouge, d’une gerbe de fleurs en sa mémoire. Le 17 octobre 2021, Moîse et sa suite furent obligés de vider les lieux en catastrophe pour échapper à une attaque menée par Jimmy Chérizier, alias Barbecue, et ses hommes. Sous l’administration de Jovenel Moïse, le Musée du Panthéon national (MUPUNA) a été converti aussi en site d’accueil de la fête com-mémoratives de la création du drapeau, en raison des menaces de manifestations violentes, par des opposants révoltés par sa politique antinationale.

Présentement, Ariel Henry, arrivé à la primature, sous le double chapeau de Premier ministre et de président de facto, installé par le CORE Group et Washington, a pris l’ultime décision, par rapport à la stratégie de déconstruction de l’État du PHTK. Aussi a-t-il programmé la tenue de la fête du drapeau au Cap-Haïtien, la deuxième ville du pays, la capitale historique, sous le régi-me esclavagiste. Dès lors, il confirme la stratégie PHTKiste de destruction de l’État haïtien.

Au nom des héros de l’indépendance d’Haïti et de leur postérité, cette entreprise nationaliste ne doit pas aboutir. En ce sens, les patriotes haïtiens, toutes tendances politiques et couches sociales confondues, doivent s’abstenir de participer à toutes activités gouvernementales décrétées par Ariel Henry et son équipe, à l’occasion du 18 mai. C’est donc un geste hautement patriotique de s’associer au boycott de la fête du drapeau, que le Premier ministre de facto a décrété au Cap-Haïtien, cette année. Les Capois ont l’obligation de rejeter sa décision et de dénoncer haut et fort la présence du Dr Henry et des membres de son gouvernement, dans la fière Cité chistophienne, le 18 mai 2023. Car la destruction de l’Histoire d’Haïti équivaut à la disparition du pays.

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