PM Ariel Henry à propos de « Bwa Kale »: « Map mande konpatriòt mwen yo malgre sa yo sibi nan men bandi, pou yo rete tèt frèt… »
Diminution des enlèvements, des vols et des meurtres, les gangs armés s’enfuyant ou se cachant dans leurs trous. Depuis l’émergence des mouvements « Bwa Kale », n’en déplaise à Emmelie prophète Milcé, la région métropolitaine de Port-au-Prince est devenue pour les gangs à sapate un no man’s land.
New York, vendredi 5 mai 2023 ((rezonodwes.com))–
Pour la première fois en six ans, le lundi 31 avril a marqué la première semaine sans un seul enlèvement à Port-au-Prince, une nouvelle saluée par tous en Haïti et dans sa diaspora. Bien que la police nationale haïtienne et les forces armées en lutte aient fait des efforts significatifs pour combattre l’insécurité imposée par les gangs armés, c’est au peuple haïtien qu’il faut attribuer cette réussite. Ils sont devenus les premières victimes de cette criminalité et ce sont leurs efforts inlassables qui ont permis de réduire le nombre d’enlèvements, de vols et d’assassinats.
Des scènes similaires ont été observées dans d’autres quartiers de la capitale. Selon divers rapports crédibles, le nombre de victimes ainsi exécutées devrait être revu à la hausse, avec plus d’une trentaine de jeunes tués. Depuis cette journée fatidique du 24 avril, les bandits armés ont fui ou se sont cachés, et le mouvement, désormais appelé « Bwa Kale », c’est-à-dire chasse aux bandits, s’est étendu à d’autres villes du département de l’Ouest, telles que Cabaret, Léogane, et Petit-Goâve, dans les Nippes.
Les gangs armés ont été contraints de fuir ou de se cacher ces dernières semaines dans leurs trous, tandis que les quartiers autrefois dépeuplés ont retrouvé leur vie normale. La population a enfin repris le contrôle de son propre destin et la peur s’est déplacée des victimes vers les criminels de tout acabit nonobstant les stratagèmes déployés par le pouvoir – le protecteur des gangs criminels dénoncé – pour garder le statu quo.
La situation en Haïti est devenue de plus en plus préoccupante, alors que la peur se déplace des victimes des gangs vers les criminels eux-mêmes. Les actes de kidnapping commis par les gangs ont non seulement causé des dommages irréparables aux victimes et à leurs familles, mais ont également décapitalisé la classe moyenne du pays. Les familles les plus modestes ne peuvent souvent pas se permettre de payer ces rançons, ce qui les plonge dans une détresse insoutenable. Les conséquences de ces enlèvements se font également ressentir sur l’économie du pays, déjà fragile.
Vendredi 5 mai 2023, la police nationale haïtienne a pris en charge le dilemme Izo, le caïd de Village de Dieu, qui était devenu une source d’instabilité dans la région. Cette action montre que les forces de l’ordre sont déterminées à maintenir la sécurité dans le pays et à assurer la protection des citoyens.
Le 24 avril, quatorze jeunes armés ont été arrêtés à Canapé-Vert alors qu’ils se préparaient à commettre des actes de violence dans les quartiers les plus vulnérables. Ils ont été soumis à une mort atroce par des groupes de citoyens en colère, qui ont décidé de prendre la justice en main face à l’inefficacité des autorités accusées de connivence avec les gangs à sapate.
Bien que ces actes ne soient pas justifiables, ils témoignent de la frustration et de l’impuissance ressenties par la population face à la criminalité galopante qui a sévi dans le pays ces dernières années, sous le règne des Tèt Kale. Les autorités doivent prendre des mesures concrètes pour lutter contre la violence et assurer la sécurité des citoyens.
Il est temps que surgisse une nouvelle équipe gouvernementale en Haïti pour prendre des mesures efficaces pour mettre fin à cette spirale de violence et d’insécurité. Les citoyens haïtiens méritent de vivre dans un pays sûr et stable, où ils peuvent se concentrer sur le développement économique réel et social.
source: Haiti-Observateur (3-10 mai 2023) Le phénomène « Bwa Kale » éclate, les malfrats regagnent leurs patelins.
