L’incendie d’origine inconnue, éclaté dans la nuit du mercredi 3 au jeudi 4 mai au marché SHADA à Pétion-Ville, a ravagé une bonne partie du secteur de stockage du charbon de bois de ce centre commercial. Plusieurs commerçants ont vu leurs marchandises se consumer dans les flammes. Le bilan du sinistre reste pour le moins lourd, en témoigne le cri désolant de plusieurs commerçants qui appellent à l’intervention du gouvernement de facto.
D’autres secteurs du marché communal, affectés par la propagation du sinistre, sont partiellement détruits. Les détaillants de produits cosmétiques, des négociants et de produits alimentaires ont vu leurs efforts, consentis depuis plusieurs années, partir en fumée. Certains commerçants dénoncent l’arrivée tardive des services-pompiers qui ont eu des difficultés à contenir l’expansion des flammes.
Après maints appels, les sapeurs-pompiers de Delmas ont été dépêchés sur les lieux afin de circonscrire le feu. D’autres agents du service des sapeurs-pompiers de Tabarre ont également prêté mains fortes après les difficultés rencontrées par les agents affectés à Pétion-Ville pour limiter les dégâts.
En réaction, les commerçants désabusés appellent à l’intervention de l’État afin de pouvoir continuer à tenir leurs activités économiques. Dans l’intervalle d’autres voix évoquent des dettes contractées afin de pouvoir poursuivre leurs activités. Ils soulignent des engagements envers des institutions bancaires qu’ils auront du mal à honorer. Pour l’heure, les dégâts sont évalués à des millions de gourdes, précisent des sinistrés.
Parallèlement, des militants politiques accusent des bras criminels dans l’incendie. Jean Robert Vincent ne fait pas dans la dentelle pour critiquer les services des sapeurs-pompiers, responsables, selon lui des pertes enregistrées pour avoir mis trop de temps à réagir.
Hervé Noel
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