Journée des travailleurs | 1er Mai – Venezuela et Haïti ont les salaires les plus bas en Amérique latine

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à lire aussi : Le gouvernement de facto fixe le salaire minimum à 685 gourdes pour les ouvriers de la sous-traitance | Rezo Nòdwès (rezonodwes.com)

Lundi 1er mai 2023 ((rezonodwes.com))–Comme pratiquement chaque année, les travailleurs des secteurs public et privé de toute l’Amérique latine, profitent du 1er mai pour revendiquer des augmentations de salaire, de meilleures conditions de travail et bien d’autres choses encore, que les syndicats ont l’habitude de clamer dans les rues.

Au Venezuela, les travailleurs opposés au gouvernement de Nicolás Maduro ont exigé des ajustements de salaire, tandis que ceux qui soutiennent le gouvernement chaviste ont « célébré la journée ». L’inflation a fait chuter le salaire minimum de 83% en un an.

Le salaire minimum dans ce pays ne dépasse pas 5 dollars par mois et n’a pas subi d’augmentation depuis plus d’un an à l’instar d’Haiti où le coût élevé de la vie devient insoutenable.

Le Centre de documentation et d’analyse sociale de la Fédération vénézuélienne des enseignants (Cendas-FVM) a récemment rapporté que les familles de cinq personnes ont besoin d’au moins 510,88 dollars par mois pour leurs dépenses alimentaires.

En Haiti, le pays le plus pauvre des Amériques, en pleine crise généralisée, le salaire a augmenté de 37 % en 2022. Plusieurs syndicalistes se sont manifestés ce 1er mai 2023, ils n’ont pas manqué de cracher leur indignation face au mépris de l’Etat ne se mettant « qu’au service des oligarques », dénoncent plusieurs notes de presse.

En dépit de cette révision de la nouvelle grille salariale, après 3 ans, au beau milieu d’une inflation galopante et d’une hausse vertigineuse des prix des produits de première nécessité, le salaire minimum fixé à 685 gourdes pour des ouvriers des usines d’exportataion, n’a pas suffi à compenser l’augmentation vertigineuse des prix sous le régime de Ariel Henry.

Selon Oxfam Intermón, en Haiti, le salaire est passé de 13 000 gourdes (environ 85,5 dollars) en 2021 à 17 810 gourdes (un peu plus de 116,5 dollars) l’année dernière.

L’indice Harmonisé des Prix à la Consommation a augmenté de 27 pour cent entre 2021 et 2022, ce qui représente une différence de 10 pour cent par rapport à l’augmentation du salaire minimum.

Les travailleurs panaméens ont également organisé des manifestations pour réclamer une sécurité sociale solidaire, de meilleurs emplois et le respect de la liberté syndicale. Le Panama discute actuellement des solutions pour sauver l’un des deux sous-systèmes de pensions de la Caja del Seguros Social (CSS).

Le Panama est confronté à de nombreux problèmes, tels que la précarité de l’emploi, qui atteint 48,2 %, le chômage (9,9 %) et les bas salaires dans le secteur formel de l’économie.

En Colombie, le salaire minimum a augmenté de 10 % en 2022, passant de 193 à 212 dollars.

En Bolivie, le salaire minimum a augmenté de 4 %, passant de 314 à 326,50 dollars avec une croissance de 2 % de l’IPC et une augmentation de 2 % du pouvoir d’achat des travailleurs.

Au Costa Rica, le salaire minimum a augmenté de 2 %, passant de 581 à 593 dollars, mais, n’a toutefois pas compensé l’augmentation des prix.

Malgré les augmentations de salaire, la plupart des travailleurs dans ces pays sont confrontés à une inflation et des coûts de la vie élevés. Et le pire est à craindre en Haiti, le seul pays de la région où le seuil de pauvreté dépasse tout entendement. Corruption oblige.

Au Brésil, les salaires ont baissé de 6,9 pour cent en 2022. Première puissance économique d’Amérique latine, le Brésil a terminé l’année 2022 avec une inflation de 5,79 %, contre 10,06 % en 2021.

Le président Luis Inácio Lula da Silva a annoncé que les travailleurs gagnant jusqu’à 2 640 reais (environ 530 dollars) par mois seront désormais exonérés de l’impôt sur le revenu. Cette limite a été gelée pendant huit ans à 1 903 reais (380 dollars).

Au Guatemala, le salaire a été augmenté de 5 % en 2022. En 2021, il était de 2 825 quetzales (262 dollars) et en 2022, il a atteint 2 959 quetzales (380 dollars).

Un milliard de travailleurs dans 50 pays ont subi une baisse de salaire moyenne de 685 dollars en 2022, soit une perte combinée de 746 milliards de dollars en termes réels, par rapport à ce qu’ils auraient gagné si les salaires avaient augmenté au même rythme que l’inflation, selon l’analyse du rapport d’Oxfam.

source: Oxfam Intermón

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