Mexique | Le directeur des services de migration (INM) inculpé pour la mort de 40 migrants en mars dernier

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à lire aussi: L’incendie d’un centre d’immigration fait 39 morts à la frontière américano-mexicaine | Rezo Nòdwès (rezonodwes.com)

Jeudi 20 avril 2023 ((rezonodwes.com))–Le directeur de l’Institut national des migrations (INM) du Mexique, Francisco Garduño, doit comparaître vendredi devant un tribunal qui l’inculpera pour l’incendie qui a coûté la vie à 40 migrants détenus dans un centre de détention géré par l’autorité migratoire dans la ville frontalière de Ciudad Juárez.

M. Garduño devrait être inculpé d’exercice illégal de la fonction publique, un délit qui n’est pas passible d’une peine d’emprisonnement préventive. Le ministère public (FGR) l’a en effet accusé d’avoir « manqué à ses obligations de surveillance, de protection et de sécurité des personnes et des installations dont il avait la charge, encourageant ainsi les crimes commis à l’encontre des migrants ».

Le ministère public a également indiqué qu’il avait identifié un modèle dans les actions des directeurs de l’INM « dans lequel ils ont omis des mesures de sécurité qui étaient indispensables et obligatoires pour ces cas ».

Le directeur du contrôle et de la vérification des migrations, Antonio Molina, comparaîtra également lors de l’audience de vendredi.

L’audience, prévue à 9 h 15 (16 h 15 GMT), se tiendra au Centre fédéral de justice pénale de Ciudad Juarez, sous la responsabilité de Silvia Alejandra Gutierrez, et se déroulera en personne, malgré la demande de vidéoconférence formulée par le FGR.

Le juge a demandé à la FGR de se préparer au cas où Garduño accepterait une conclusion anticipée du processus, c’est-à-dire qu’il demanderait une procédure abrégée ou négocierait un accord de réparation avec les victimes afin d’éviter un procès.

Les consulats de Colombie, du Salvador, du Venezuela, du Honduras et du Guatemala seront informés de l’audience, car les 40 morts et les 25 blessés de l’incendie de la nuit du 27 mars étaient originaires de ces pays.

Malgré les critiques des pays victimes et des organisations de défense des droits de l’homme, le gouvernement mexicain a refusé de démettre M. Garduño de ses fonctions.

« Attendons les résultats des enquêtes qui, selon la loi, correspondent au FGR », a déclaré le secrétaire de l’intérieur et chef de l’INM, Adán Augusto López, lorsqu’il a été interrogé sur la révocation du fonctionnaire, conformément à ce que le président Andrés Manuel López Obrador avait déclaré.

Pour l’instant, trois fonctionnaires de la station située dans l’État de Chihuahua, dans le nord du Mexique, ont été provisoirement incarcérés : le chef du département des ressources matérielles, Eduardo Apodaca ; le coordinateur du groupe Beta pour la protection des migrants, Juan Carlos Meza ; et l’agent migratoire Cecilia Rivera.

source: Efe

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