Depuis 2021, l’Équateur est confronté à des émeutes récurrentes dans ses prisons, causant la mort de centaines de détenus. Cette situation chaotique a mis en lumière les problèmes de surpopulation carcérale, de violence et de manque de sécurité dans le système pénitentiaire équatorien.
Samedi 15 avril 2023 ((rezonodwes.com))–Au moins 12 détenus ont été tués dans une prison équatorienne lors d’un nouvel affrontement entre gangs, a déclaré l’agence pénitentiaire SNAI samedi. Cela constitue le dernier chapitre de la violence carcérale de la nation sud-américaine.
La confrontation a eu lieu vendredi dans la prison connue sous le nom de La Penitenciaría, dans la ville de Guayaquil, l’une des plus dangereuses du pays.
L’Équateur est aux prises avec des émeutes dans ses prisons depuis 2021, entraînant la mort de centaines de détenus. Le gouvernement attribue cela aux affrontements entre les gangs de drogue qui se disputent le territoire et le contrôle.
« L’utilisation de la technologie a permis d’établir que 12 personnes sont mortes », a déclaré SNAI aux journalistes.
L’entité a ajouté que le bureau du procureur et la police sont dans la prison pour l’identification des corps.
L’année dernière, une délégation des Nations unies a constaté que la violence dans les prisons de l’Équateur était causée par des années de négligence de l’État envers le système pénitentiaire.
Le président Guillermo Lasso, un ancien banquier conservateur faisant face à des procédures de destitution pour des accusations de corruption qu’il nie, a du mal à faire face à la violence croissante en Équateur, pays utilisé comme point de transit pour la cocaïne se dirigeant vers l’Europe et les États-Unis.
L’affrontement de vendredi fait suite au meurtre de trois femmes gardiens de prison à l’extérieur de la prison de Guayaquil. Cette semaine, SNAI a rapporté que six détenus avaient été retrouvés pendus dans l’un des quartiers de La Penitenciaría.
Lasso a renforcé la présence des forces de sécurité et a déclaré à plusieurs reprises une urgence dans le système pénitentiaire dans une tentative de contrôler la violence.