Un ancien maire haïtien condamné à payer 15,5 millions de dollars pour les violations des droits de l’homme, selon un jury américain

0
2625

Un exemple qui devrait faire réfléchir tous les assassins et leurs complices qui tuent, pillent, kidnappent et torturent dans la plus grande impunité en Haïti.

Un ancien maire haïtien a été condamné à payer 15,5 millions de dollars pour des violations des droits de l’homme commises pendant son mandat. Selon un jury américain, Jean Morose Viliena aurait mené une campagne brutale contre ses opposants politiques, les assassinant et les torturant. Trois citoyens haïtiens ont intenté un procès de longue date contre l’ancien maire, l’accusant de les avoir persécutés, eux ou leurs proches, lorsqu’il était maire de la ville rurale des Irois.

La décision du jury fédéral à Boston met en lumière la violence généralisée qui règne en Haïti, où les gangs armés ont étendu leur territoire et les enlèvements sont devenus fréquents. Les fusillades entre la police et les groupes criminels sont également monnaie courante. Les plaignants, qui ont été victimes de la campagne de terreur de Viliena, ont été dédommagés de 15,5 millions de dollars, dont 11 millions de dollars de dommages-intérêts punitifs.

Viliena, qui est maintenant chauffeur de camion vivant dans le Massachusetts, a nié tout acte répréhensible. Son avocat n’a pas répondu aux demandes de commentaires. La poursuite a été déposée en 2017 en vertu de la Torture Victim Protection Act, qui autorise les poursuites américaines contre des responsables étrangers accusés d’exécutions extrajudiciaires ou de torture lorsque les voies de recours dans leur pays d’origine sont épuisées.

Les plaignants ont déclaré que Viliena avait conduit un groupe d’hommes armés au domicile d’un d’entre eux et l’a battu avant de le tuer par balle, puis qu’il avait mobilisé un groupe qui a battu et abattu deux autres plaignants dans une station de radio communautaire. L’un des plaignants a perdu une jambe et l’autre a été aveuglé d’un œil. Viliena aurait également coordonné un incendie criminel de masse de dizaines de maisons occupées par les plaignants et des personnes associées à l’opposition politique aux Irois.

Cette décision de justice devrait faire réfléchir tous les criminels et leurs complices qui tuent, pillent, kidnappent et torturent impunément en Haïti. Elle montre que la justice peut être rendue même lorsque les responsables se cachent dans d’autres pays.

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.