À l’annonce du Premier ministre de facto le Dr Ariel Henry de mobiliser les Forces Armées d’Haïti (FAd’H) pour combattre les gangs qui sévissent dans le pays, la réponse des civils armés affiliés au caïd Vitélhomme Innocent ne s’est fait pas attendre. Au moins deux personnes ont été tuées, plusieurs véhicules incendiés lors d’une attaque armée conduite ce vendredi dans le quartier de Marlique, à Pétion-Ville.
Une manière de désapprouver l’autorité de l’État, une politique de terreur dans le pays appliquée par des hors-la-loi. À Port-au-Prince, les gangs armés poursuivent leur ascension criminelle et défient l’ordre public.
Quelques minutes seulement après l’annonce du chef du gouvernement de facto, Ariel Henry de faire appel aux FAd’H en soutien à la Police nationale d’Haïti (PNH) en vue de mettre les gangs armés hors d’état de nuire, la réponse des criminels a été automatique.
Ce vendredi, des résidents de Malique ont vécu l’enfer à la suite d’une invasion criminelle exécutée par des hommes armés dirigés par Vitélhomme Innocent. Selon des témoignages, des civils lourdement armés à bord de motocyclette et d’automobiles ont attaqué des résidents, incendié des biens de particuliers avant de prendre la fuite sans être inquiétés.
Au moins deux personnes ont été assassinées puis brulées. Des véhicules (plus d’une demi-douzaine) ont été incendiés par les bandits, rapportent des témoins de ces exactions. Ces derniers conservent leur mode opératoire consistant à cibler d’inoffensifs citoyens puis saccager des biens privés.
Des capsules audiovisuelles captées en amateur ont exposé des secteurs sous les flammes et des véhicules calcinés. Des cris de résidents paniqués et tétanisés appelant à l’aide ont provoqué une onde de choc chez des internautes.
À la tombée de la nuit, des tirs à l’arme automatique ont résonné dans plusieurs quartiers de Pétion-Ville, créant un climat de peur et de panique. L’organisation criminelle « Kraze baryè » commandée par Vitélhomme Innocent, activement recherché par la Police, poursuit sa course effrénée dans l’indifférence totale des autorités de facto.
Hervé Noel
