Financement des gangs dans l’Artibonite : Me Luc Occera dénonce 2 anciens parlementaires

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C’est le contraire d’un comportement poltron affiché par l’avocat au Barreau des Gonaïves, Me Luc Occera à l’occasion d’un forum départemental sur l’insécurité dans l’Artibonite, organisée à l’initiative de la société civile, des organes de l’État et les Nations-Unies. Une capsule audiovisuelle tournée en boucle sur les réseaux sociaux est un pur moment de disgrâce pour Youri Latortue et Profane Victor, deux anciens parlementaires mis en cause dans le financement des groupes armés dans le département.

Mardi 8 mars 2023 ((rezonodwes.com))–

La scène parait déconvenue, mais elle est celle d’une rencontre entre des leaders communautaires des notables dans la Cité de l’Indépendance éreintés par la proportion dangereuse de l’insécurité dans l’Artibonite. Au milieu des interventions abordant le sujet en tournant autour du pot, la voix d’un homme a provoqué des salves d’applaudissements dans l’assistance.

L’homme de petite taille, en tenue conventionnelle, a décidé de briser l’omerta sur la responsabilité avérée de parlementaires et politiques de l’Artibonite, jugés fautifs dans l’expansion des foyers de gangs et l’extension du banditisme et de la criminalité aux Gonaïves, à Saint-Marc, à Savien, à Petite-Rivière de l’Artibonite.

Figure connue de la Basoche, Me Luc Occera passe de la pesanteur habituelle au procès classique pour identifier les coupables du délitement social marqué par le déplacement forcé dans les quartiers, l’abandon des espaces rizicoles au risque de se faire exécuter. Youri Latortue, ancien Président du Sénat de la République et Prophane Victor, ancien député de la circonscription de Petite-Rivière de l’Artibonite, selon Luc Occera, ne doivent pas avoir le sommeil tranquille devant l’assassinat des six policiers à Savien, le 25 janvier dernier.

Les deux parlementaires, tempête Occera, sont les principaux architectes du pourrissement de la situation sécuritaire dans les communes de l’Artibonite. À Raboteau, bastion de la résistance historique des mouvements sociopolitiques en Haïti, on y dépeint une réalité contraire, cependant le quartier est rattrapé par l’évidence. Ce quartier regorge de gens armés jusqu’aux dents, révèle l’avocat.

Qu’on soit troublé ou non de l’incongruité de la scène, mais de salves applaudissements qui ont résonné dans la salle de Heberson Hôtel, le 26 février au cours du forum départemental sur la réduction de la violence communautaire, transpirent le degré de colère exprimé tout bas par des Gonaiviens.

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