Mexique : des migrants dénoncent des extorsions et de harcèlement par des policiers municipaux

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Lundi 6 mars 2023 ((rezonodwes.com))– 

Des migrants à la frontière nord du Mexique dénoncent le harcèlement dont ils sont victimes de la part de policiers municipaux qui leur réclament de l’argent pour éviter de les dénoncer aux services d’immigration. Ces migrants, dépourvus de documents prouvant leur identité, sont contraints de nettoyer les vitres des voitures aux carrefours de Ciudad Juárez, à la frontière avec El Paso, au Texas (États-Unis).

Lucas Alarcón, un Guatémaltèque, est l’un de ces migrants qui tente de joindre les deux bouts alors que les restrictions américaines en matière d’immigration, soutenues par le Mexique, se multiplient. « Tout ce pour quoi nous travaillons, c’est pour avoir une vie plus agréable, c’est une lutte constante avec la police et l’insécurité. J’ai envisagé de rester au Mexique, il y a plus d’opportunités qu’au Guatemala, si nous restons ici, nous allons travailler dur », a-t-il déclaré à EFE.

Le Guatémaltèque a affirmé qu’il y a des opérations constantes des autorités d’immigration, c’est pourquoi ils se sentent persécutés, car ils doivent parfois remettre l’argent qu’ils gagnent pour éviter d’être dénoncés. Les témoignages des migrants reflètent les restrictions croissantes auxquelles ils sont confrontés de la part des États-Unis, qui ont annoncé en janvier l’accueil mensuel de 30 000 Cubains, Haïtiens, Nicaraguayens et Vénézuéliens par le biais d’une demande spéciale, mais ont averti de l’expulsion immédiate vers le Mexique des autres personnes arrivant par voie terrestre.

Face à la peur, le Vénézuélien Roberto Carlos raconte que les autorités lui demandent de l’argent ou bien menacent de le dénoncer et de l’expulser. Malgré cette situation difficile, les migrants gardent espoir de traverser la frontière et de trouver une vie meilleure. « Tous les jours je travaille ici à nettoyer les vitres, je dois payer l’hôtel, la nourriture, je suis venu du Venezuela avec ma femme et mes enfants de 11 et 8 ans. J’ai un rendez-vous pour le 2 mars pour arranger mon statut d’immigration, pour demander l’asile politique », a déclaré le migrant.

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