Les droits humains sont en décadence en Haïti, s’indigne l’INDDESC

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Note d’indignation de l’INDDESC devant les exactions des groupes armés des zones métropolitaines du pays notamment à Bel-Air, Nazon, Christ Roi et les autres zones avoisinantes/ vendredi 3 mars 2023.

Les droits humains sont vachement en décadence en Haïti. Le droit qui est donc perçu comme le bataillon des institutions de toutes sociétés humaines, qui garantit l’ordre social, la sécurité des vies et des biens, la paix publique ; et qui a pour but de régulariser les rapports des citoyens entr’eux paraît comme une simple illusion en Haïti. En fait, Haïti sombre malheureusement dans une barbarie sans précédent où l’agitation des passions humaines paralyse l’application du droit et nous connaissons pertinemment que l’absence du droit (état de droit) entraîne le chaos et l’impossibilité du vivre ensemble. 

L’Institut National pour la Défense des Droits Économiques, Sociaux et Culturels (INDDESC) exprime ses vives inquiétudes devant ces drames qui font pleurer et devant notre réalité épouvantable .La montée vertigineuse de la criminalité en Haïti est une sérieuse préoccupation. Les gangs armés s’installent partout et sont téléguidés par des mains invisibles à notre égard. Ils constituent la production nationale la plus remarquable de ces derniers temps. Les comportements irresponsables et le silence complice de l’Etat ainsi que les élites du pays sont tout aussi bien gravissimes, alors que le taux des victimes est catastrophique et se multiplie de jour en jour. C’est le sang et le cri du désespoir qui claironnent et font l’actualité. Qu’en est-il de droits humains en Haïti ? Le concept « droits humains » a perdu son essence chez nous, ironie du sort !

Par conséquent, l’Institut National pour la Défense des Droits Économiques Sociaux et Culturels condamne l’inaction limpide du gouvernement face aux violences faites sur des paisibles citoyens depuis le commencement du 1er mars pour arriver au vendredi 3 mars, y compris des tirs à bout portant, par des bandits lourdement armés.

À cet effet, l’INDDESC se prépare à lutter sans trêve et par tous les moyens possibles au côté de la population haïtienne, et appelle tous les secteurs de la vie nationale à se mobiliser massivement, à entreprendre dans un esprit de solidarité, des actions publiques concrètes en vue d’exiger au gouvernement de freiner ce fléau infernal qui ne fait que semer la terreur chaque jour dans le pays. 

Somme toute, nous exigeons également le respect strict des droits humains (droits inaliénables de la personne humaine) en Haïti notamment le droit à la sécurité, à la sûreté, droit à un niveau de vie suffisant et à la vie conformément à l’article 3 et suivant de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et nous dénonçons l’insouciance de l’État tout en réclamant justice et réparation pour toutes les victimes des zones susmentionnées.

Frédo Jean Charles, président de l’INDDESC.

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