The Nassau Guardian | Ariel Henry minimise la capacité de la PNH et déclare : »Je suis en danger »

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Ariel Henry, toute honte bue, cherche à tourner casaque. Le conze ne veut plus de la présence d’une force étrangère sur le territoire de Dessalines, déclare-t-il à The Guardian, après avoir essuyé un affront, lui le Premier ministre décrié et chef du gouvernement le plus corrompu de la région.

Lundi 20 février 2023 ((rezonodwes.com))–Le Premier ministre illégitime et inconstitutionnel d’Haiti, Dr Ariel Henry, qui, en dépit de la violence aveugle « programmée » des gangs fédérés et rivaux, avait laissé la capitale la semaine dernière pour les Bahamas, en vue d’aller supplier l’occupation de son pays par des forces étrangères, a, dans un entretien exclusif avec The Guardian, cherché à minimiser la capacité de la police haïtienne à restaurer l’ordre et la sécurité sur tout le territoire national.

Dr Ariel Henry qui n’a jamais levé le petit doigt pour mettre réellement un terme aux massacres des gangs et à la décapitalisation de la classe moyenne, victime d’actes de kidnapping par-ci par-là, a présenté ses excuses aux Bahamiens pour la crise qui a vu des centaines de migrants sans papiers débarquer sur les côtes de l’archipel.

« Je suis désolé pour ce qui se passe », a déclaré Henry, qui s’est entretenu avec le Nassau Guardian en marge de la 44e réunion des chefs de gouvernement de la CARICOM à Nassau vendredi.

« Je m’excuse pour cela. Ce n’est pas normal que nous imposions cela aux Bahamiens. La pauvreté est un gros problème. Quand les gens n’ont pas d’espoir, ils vont devoir trouver un moyen de libérer ce qui les fait sombrer. », a-t-il affirmé sans jamais condamner la dilapidation des milliards de dollars de petro caribe par son parti PHTK, en grande partie.

Il a poursuivi en indiquant que « le boat people est le résultat du manque d’espoir en Haïti, du manque d’emplois et des problèmes économiques. Nous devons donc nous attaquer aux racines de ces problèmes, et pas seulement aux personnes qui meurent en mer ou qui débarquent ici en route pour les Etats-Unis.

« Nous devons donc stabiliser le pays. Nous devons donner de la sécurité et de l’espoir », a-t-il laissé entendre après plus de 18 mois au pouvoir.

« Je dis que nous, je dis que le gouvernement haïtien doit apporter de l’espoir à ces citoyens et c’est l’une des raisons pour lesquelles nous demandons la sécurité.

« Nous demandons la sécurité avant tout pour que les gens se sentent à l’aise et puissent vivre chez eux, et pour leur donner de l’espoir et une augmentation de l’économie. Nous avons besoin d’une économie plus robuste.

« Dès que les gens quittent Haïti, ils veulent revenir. Nous devons donc créer un environnement qui les incite à rester. Ils doivent se sentir à l’aise chez eux, ce qui n’est pas le cas pour l’instant. »

Henry, sans mandat et l’un des personnages accusés dans l’assassinat de Jovenel Moise, a également admis qu’il ne se sent pas en sécurité en Haïti alors que des gangs violents continuent de contrôler la capitale du pays.

« Non, je suis en danger », a déclaré l’homme fort d’Haiti, l’AprèDye #2, lorsqu’on le journal lui a demandé s’il se sentait en sécurité en Haïti.

« Je suis une personne à risque, tout d’abord. La deuxième chose est que le problème n’est pas ma sécurité.

« La question est celle de la sécurité des gens ordinaires. Dans la région de Port-au-Prince, tout le monde vit comme dans une prison. Quand ils sortent, il n’y a pas de vie et nous ne pouvons pas continuer comme ça. »

La capitale d’Haïti est en proie à la violence alors que le pays se débat dans une crise politique et économique qui a poussé la majorité de ses citoyens au bord du gouffre.

Haïti semble avoir changé de position par rapport au mois d’octobre, lorsqu’il avait demandé une aide militaire internationale.

« Nous ne voulons pas plus de présence internationale« , a déclaré Henry lors de l’interview de vendredi.

« Ce dont nous avons besoin, c’est de plus de soutien pour la police (la police nationale haïtienne). Il y a des choses que nous ne pouvons pas faire parce que la police n’a pas été formée pour faire face à ce genre de situations.

« Donc, cela signifie que nous devons renforcer la police afin qu’elle garantisse la sécurité d’Haïti… si nous ne faisons pas cela, nous allons devenir un État voyou où les gangs feront la loi ; nous ne pouvons pas accepter cela. »

La police nationale haïtienne, chargée d’assurer la sécurité publique, a subi de nombreuses pertes aux mains des membres des gangs.

En conséquence, de nombreux postes de police ont été abandonnés, et de nombreux agents tentent de quitter le pays pour se rendre aux États-Unis (US).

« Nous avons une police, mais la police est faible », a déclaré Henry, tout en reconnaissant que la sécurité est la priorité absolue du pays.

« La police n’a pas été formée. La police n’a pas assez d’équipement, donc ce que nous disons à la population est de nous aider à renforcer notre police.

« La police a besoin de personnes expérimentées, afin que nous puissions assurer notre propre formation. C’est ce que nous recherchons. Nous cherchons des policiers ou des militaires pour nous aider à faire face aux gangs qui sont bien équipés, et très souvent, mieux équipés que la police. »

Henry occupe le poste de premier ministre depuis peu après l’assassinat du président Jovenel Moïse en 2021.

Depuis, Haïti est dans un état de chaos, les gangs ayant non seulement commis des actes violents, mais aussi mis en place un blocus du carburant qui a aggravé la crise du carburant du pays.

M. Henry a également déclaré que les gangs empêchent les autorités d’organiser des élections.

« Nous sommes un pays démocratique et nous n’avons pas un seul élu », a-t-il déploré.

« Ce n’est pas normal. Nous devons aller le plus vite possible à une élection. Le peuple a le droit de choisir ses dirigeants.

« Donc, pour moi, il est obligatoire que nous ayons une élection. Le problème auquel nous sommes confrontés est que vous ne pouvez pas avoir d’élections si les gens ne sont pas libres de choisir ceux qui vont les représenter.

« Pour l’instant, les gangs ne nous permettent pas d’avoir cela, donc nous devons avoir la sécurité pour avoir des élections ».

La crise en Haïti a occupé le devant de la scène lors des réunions de la CARICOM la semaine dernière. Le Premier ministre canadien Justin Trudeau, invité spécial, a annoncé que le Canada allait envoyer des navires de la Royal Navy pour patrouiller la frontière maritime d’Haïti.

lire l’intégralité de l’entretien sur The Guardian

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