Panama : des allégations d’abus sexuels impliquant des migrants haïtiens, cubains et autres soulevées par un rapporteur de l’ONU, selon un journal de Costa Rica

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L’enquête sur les allégations d’abus sexuels contre des migrants en situation irrégulière aux postes frontaliers de Darien sera menée au Panama.

Dimanche 12 février 2023 ((rezonodwes.com))–Le gouvernement panaméen va enquêter sur les allégations d’abus sexuels commis par des fonctionnaires panaméens sur des migrants en situation irrégulière afin de faciliter leur transfert au Costa Rica, après qu’un rapporteur des Nations unies a publié ces cas dans un journal espagnol.

Le ministère de la sécurité a déclaré dans un communiqué que s’il existe des indices ou des plaintes officielles, « le gouvernement panaméen mènera les enquêtes pertinentes jusqu’aux conséquences ultimes ».

La réaction du gouvernement panaméen intervient après que le journal espagnol El País a publié un document des Nations unies dans lequel « de graves abus auraient été commis par des fonctionnaires du Service national des migrations et du Service national des frontières« .

Selon le document, des agents du centre d’accueil de migrants (ERM) de San Vicente, dans la province de Darien, à la frontière avec la Colombie, ont demandé des « échanges sexuels à des femmes et des jeunes filles » qui n’avaient pas d’argent pour « couvrir les frais de transport » du centre à la frontière avec le Costa Rica.

Selon El País, il est également question de « travail forcé » afin de payer les 40 dollars que coûte le voyage.

Le rapport des rapporteurs spéciaux et des experts indépendants souligne que, selon les informations reçues, dans le MCE, les migrants « sont de facto privés de liberté, puisqu’ils ne sont pas autorisés à quitter ces centres, sauf pour être transférés par les autorités panaméennes à la frontière avec le Costa Rica ».

Toutefois, le gouvernement panaméen a indiqué qu’il n’y avait « aucune » plainte officielle.

Les autorités compétentes ont donné suite à « toute plainte présentée » par les migrants et « aucune d’entre elles n’a mentionné la participation d’agents publics panaméens » à ces actes présumés, indique la note officielle.

Le Panama a également rejeté « les accusations qui tentent de porter atteinte au travail humanitaire » que ses entités, ainsi que des organismes internationaux et des organisations de la société civile, réalisent « en faveur des migrants en situation irrégulière » qui arrivent dans le pays après avoir traversé la jungle du Darién dans leur voyage vers l’Amérique du Nord.

Cette frontière de jungle entre le Panama et la Colombie, longue de 266 km et couvrant 575 000 hectares, est un parcours semé d’embûches, telles que des animaux sauvages, des rivières au débit rapide et des groupes criminels.

Malgré cela, et selon les données du gouvernement panaméen, 248 000 personnes ont traversé le Darién en 2022, un chiffre qui a pulvérisé les records de l’année précédente, où 133 000 migrants avaient fait la traversée.

La plupart d’entre eux sont vénézuéliens, mais il y a aussi des Équatoriens, des Haïtiens et des Cubains, ainsi que des Africains et des Asiatiques.

Pour remédier à la situation, le gouvernement panaméen, en collaboration avec diverses agences des Nations unies et d’autres organisations internationales, a mis en place plusieurs camps pour fournir une aide humanitaire aux migrants.

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