Vendredi 3 février 2023 ((rezonodwes.com))– Les flux de migrants en provenance de Cuba, du Venezuela, du Nicaragua et d’Haïti vers les États-Unis ont chuté de 95 % après que Joe Biden a fixé un quota de 30 000 admissions par mois dans le cadre des programmes de libération conditionnelle humanitaire et tant que le titre 42 reste en vigueur.
La réduction était de 150 000 personnes en janvier, contre un record de 251 487 en décembre, selon les données des services américains des douanes et de la protection des frontières et des fonctionnaires non autorisés à discuter de chiffres non définitifs, mais rapportées par le Washington Post.
Plus tôt en début d’année, la crise migratoire se faisait sentir le long de la frontière sud des États-Unis avec le Mexique, tandis que l’abrogation du titre 42, qui limitait l’accès des migrants pour des raisons de sécurité sanitaire en pleine pandémie de Covid-19, était une nouvelle fois reportée.
Ainsi, ceux qui attendaient de passer aux États-Unis ont vu leurs attentes reportées. Pour sa part, le gouvernement a étendu les programmes permettant aux immigrants de Cuba, du Venezuela, du Nicaragua et de Haïti d’entrer légalement aux États-Unis. Pour ce faire, ils devaient avoir un parrain américain et avaient la possibilité de présenter une demande sans contact direct via Internet.
Les 30 000 immigrants favorisés sur une base mensuelle auront un permis de deux ans pour vivre et travailler aux États-Unis. Selon le Washington Post, 6 000 Cubains, Haïtiens et Nicaraguayens sont entrés depuis le 5 janvier. En revanche, les Vénézuéliens sont au nombre de 15 000 depuis octobre dernier.
« Historiquement, janvier est un mois plus lent pour les traversées illégales, car certains migrants anticipent leurs voyages jusqu’après les vacances et les passeurs professionnels font une pause. Janvier a été le mois le moins chargé de 2022, au cours d’une année où les agents des douanes et de la protection des frontières ont procédé à près de 2,4 millions d’arrestations, éclipsant le précédent record de 1,7 million établi pendant la première année du mandat de M. Biden », indique le journal.
Entre-temps, l’administration Biden prévoit de permettre à la déclaration d’urgence de santé publique, connue sous le nom de Titre 42, d’expirer en mai.
Danger à la frontière
Il y a plusieurs semaines, trois sénateurs démocrates ont mis en garde contre la présence accrue de groupes paramilitaires à la frontière sud des États-Unis avec le Mexique.
L’absence de contrôle du gouvernement fédéral pour les réglementer est ce qui préoccupe le plus les sénateurs Ed Markey, Elizabeth Warren et Cory Booker, qui ont appelé dans une déclaration le procureur général Merrick Garland et le secrétaire à la sécurité intérieure Alejandro Mayorkas à « sévir contre les groupes d’autodéfense qui sapent l’État de droit ainsi que la sécurité des migrants ».
Source: Bloomberg
