Dimanche 22 janvier 2023 ((rezonodwes.com))– Mission politique spéciale établie par la résolution 2476 du Conseil de sécurité du 25 juin 2019 et déployée sous le Chapitre VI de la Charte des Nations Unies, le Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) est passé à coté de son mandat.
Avec des actions portant exclusivement sur l’appui en conseil et bons offices, le BINUH devait travailler en soutien aux institutions étatiques pour Renforcer la stabilité politique et la bonne gouvernance, y compris l’état de droit, Préserver un environnement pacifique et stable, y compris en appuyant un dialogue national inclusif entre Haïtiens et Protéger et promouvoir les droits humains.
En dépit d’importants fonds mis à la disposition des activités du BINUH, dans le but de créer les conditions nécessaires au développement durable du pays, on peut constater que depuis 2019, Haïti est à la dérive et la population est aux abois.
Au lieu de conseiller le gouvernement, la cheffe du Binuh, Madame Helen La Lime agit plutôt en gouverneure et dicte ses lois au détriment de la promotion et du renforcement de la stabilité politique et la bonne gouvernance, y compris l’état de droit. Cette situation n’a pas permis de préserver et favoriser un environnement pacifique et stable. L’ONU en Haïti, au lieu d’appuyer un dialogue national inclusif entre Haïtiens, s’est mis à concocter des accords (11 septembre et 21 décembre) entre copains-coquins pour permettre à un premier ministre impopulaire et incapable, placé par l’international, de s’accrocher au pouvoir.
Ayant échoué à améliorer la professionnalisation de la police pour réduire la violence communautaire et la violence des gangs qu’il a lui-même acclamés, le BINUH n’a pas pu permettre à son poulain, Ariel Henry, après un an et demi d’une gouvernance inefficace, d’initier un processus électoral libre, régulier et transparent.
Alors que les conditions pénitentiaires se sont considérablement dégradées, aucune réforme judiciaire n’a été à l’ordre du jour. L’impunité et la corruption règnent en maitre et seigneur au sein du système judiciaire tandis que les droits humains sont bafoués quotidiennement par le gouvernement, les policiers, les fonctionnaires de l’administration publique et les gangs.
Plongée encore plus profondément dans la misère et l’insécurité grâce à la mauvaise gouvernance ce la 3e version des Tet Kale et l’échec cuisant du BINUH de la diplomate américaine Helen La Lime, la population haïtienne se trouve pris dans l’étau du désespoir.
