Indépendance d’ Haïti | US Congress, 3 juin 1862 – Hon. Thomas Eliot de Mass: « Ils (les Ayitiens) ont atteint un niveau d’indépendance plus élevé que celui pour lequel nous nous sommes battus en 1776 »

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Rezo Nòdwès reproduit l’extrait de l’intervention de US Representative of Massachusetts, l’Honorable Thomas Eliot, le 3 juin 1862, lors du débat de la reconnaissance de l’indépendance d’ Haïti par les Etats-Unis, après environ 60 ans.

« Les armées de cette république ont cependant réussi à conquérir cette île des hommes en guerre et, en 1804, elles ont été chassées de leurs côtes. Ils ont atteint un niveau d’indépendance plus élevé que celui pour lequel nous nous sommes battus en 1776, et ce sans émigrer. Nous avons lutté pour la liberté de la police et de la jeunesse, nous avons été les premiers à revendiquer les droits civiques en tant qu’hommes, nous avons reçu de l’argent de l’étranger, des amis héroïques et des munitions de guerre. Ils ont mené leur propre combat, avec leurs propres hommes, sans aide de l’étranger, sans sympathie, sans considération ni réconfort de la part d’une seule nation civilisée de la planète.

Fils de braves, ils n’étaient pas aptes, par la naissance, la culture, l’éducation, la richesse, tous les moyens et toutes les applications de la civilisation moderne, à créer une nation pour eux-mêmes, et à faire preuve de respect. Près de la moitié de sa population avait été importée comme esclave et avait été formée dans les écoles d’esclavage.

En face d’eux se trouvaient les meilleurs soldats d’Europe : les hommes de Napoléon avec les généraux de Napoléon à leur tête. Ils ont réussi à prendre le contrôle et à obtenir une indépendance nationale qu’ils ont maintenue pendant cinquante ans, L’Angleterre, la France, l’Espagne, la Prusse, la Russie, l’Autriche, l’Italie, la Hollande, les États d’Allemagne, de Suède, du Danemark, du Mexique et du Brésil l’ont toujours considéré comme un égal et un ami.

M. Jeffrard a eu trop de respect pour lui-même et pour son gouvernement pour maintenir les privilèges des États-Unis qui, comme on peut le supposer, ne lui ont pas été retirés, car il avait de bonnes raisons d’espérer et de croire que l’heure était venue pour les États-Unis, qui ont été les premiers à se libérer de la dépendance coloniale jusqu’au gouvernement européen, accepteraient de reconnaître Hayti, qui, juste après nous, a réussi une indépendance similaire.

à suivre…

source: Library of Congress (LOC)

Title

  • Independence of Hayti.

Names

  • Eliot, Thomas D. (Thomas Dawes), 1808-1870.

Created / Published

  • [Washington, Scammell & co., printers, 1862]

Headings

  • –  Haiti–Foreign relations–United States
  • –  United States–Foreign relations–Haiti

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