Edito du Rezo | Le sombre des décollés de la justice: le cas du Juge Jean Joseph Lebrun, président de facto de la Cour de Cassation

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Juge Lebrun en gardant le silence attendait sa nomination comme un vieux rat qui a peur de perdre une bonne retraite après avoir tout bu et mangé en silence.

Edito du Rezo | Haïti, état inexistant.

“Le sombre des décollés de la justice : le cas du Juge Jean Joseph Lebrun”

Comme répétaient les magistrats qui savaient dire le mot du droit en faveur des fossoyeurs du système judiciaire haïtien : “le blanc masque et démasque”, les normes sont violées – mais le système des petits nègres reste et perdure au gré des volontés du monarque d’un royaume entouré partout de tas d’immondices.

Nul ne saurait mettre en doute la compétence, la crédibilité et l’honorabilité d’un Magistrat de la trempe de Jean Joseph Lebrun au regard de son honnêteté, de sa  dignité et de la blancheur de sa robe noire… symbole de respect. En effet, plus d’un sont en droit et seront en droit de le reprocher d’avoir sonné davantage le glas de la déchéance du système judiciaire haïtien, en acceptant d’être nommé en dehors des normes constitutionnelles et en absence d’un large compromis politique, président de facto de la Cour de Cassation de la République et du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire.

Où le nez humain (haïtien) s’est il placé dans la vie professionnelle et  politique d’Haiti?

Le pays est sans repère constitutionnel, depuis l’assassinat crapuleux de l’ancien Président Jovenel Moise, dans la nuit du 6 et 7 juillet 2021, cette situation chaotique dont vit Haïti, devient de plus en plus irritante pour certains mais butyreuse pour d’autres. Ariel Henry est un chef tout puissant. À cet effet, la marelle de la communauté internationale ayant comme maître du jeu des coquins du Core Group au grand mépris des principes de la convention de Vienne de 1961 sur les relations diplomatiques et consulaires entre les pays tiers. Hélène Lalime, la pro-consule qui dicte tout et gère tout sans se soucier des violations des droits du peuple haïtien insérés dans la constitution de 1987.

Nonobstant tous les schémas tracés et retracés pour donner au peuple haitien le fiel du grain, le résultat demeure révulsant et ne demande qu’à être pointé  du nez là où les charlatans du politique l’en ont fait placer.

La nomination de Jean Joseph Lebrun et son habituel silence

Depuis plus d’une année l’endroit malsain et nauséabond qu’on appelait “Tribunal de Première Instance” de Port au Prince a été pris d’assaut par des bandits de “Village de Dieu” sans que le futur Président de facto de la Cour de Cassation ne pipe mot sur la déroute de la justice face à Izo, ce profiteur des largesses des politiques du pays (des bandits à cravates indexés par le blanc).

Comment peut-on accepter que l’espace sacré où l’on rend justice au nom de la République ait pu réduire à un pot de chagrin démontrant l’effondrement d’un des trois pouvoirs de l’Etat d’Haiti. Un état inexistant.

Juge Lebrun en gardant le silence attendait sa nomination comme un vieux rat qui a peur de perdre une bonne retraite après avoir tout bu et mangé en silence. Triste et tristement, Monsieur l’ami d’Ariel Nul.  Le silence complice d’un esclave domestique.

L’histoire retiendra le nom de ce Magistrat qui a vendu son âme et toute sa digne carrière pour un poste qu’il aurait pu avoir avec honneur et respect dans une autre circonstance et que tout monde aurait applaudi sans ambages.  Et, s’il refait et serait devenu le champion de l’indépendance du pouvoir judiciaire. Malheureusement, il est adventiste comme son maître à qui, il doit l’observance des “versets-sans pudeur” pour garder le pouvoir en dépit de la passivité et de l’incompétence face à la gestion de la chose publique.

Être Magistrat de l’ordre judiciaire

Selon les dispositions de l’article 175 de la Constitution de 1987 :” Les juges de la Cour de Cassation sont nommés par le Président de la République sur une liste de trois personnes par siège soumise par le Sénat…”  (Dans aucun article de la constitution, il n’est mentionné qu’un Premier Ministre peut à lui seul et en conseil des ministres nommer un Président de la Cour de Cassation et ce, quelque soit le cas de figure).

En effet, la Constitution de 1987 n’attribue pas cette prérogative au Premier Ministre encore moins celui qui exerce sa fonction en dehors des procédures y relatives et dépourvu de toute légitimité.

Si le Président de facto de la Cour de Cassation est nommé en dehors des normes procédurales et régulières, comment pourrait-il statuer en sections réunies sur l’inconstitutionnalité des lois : article 183 de la Constitution de 1987?  – se référant sur une éventuelle loi électorale scélérate du monarque Henry Nul.

Ici, nous ne voulons pas comparer la Cour de Cassation à une véritable religion avec ses mystères et sa liturgie, mais à un espace de dignité qui enveloppe l’art d’honneur et de respect de l’homme appelant à en être le président  – le magistrat qui est appelé à jouer ce rôle de prestige doit être en tout, un respectueux du droit et de la justice . C’est un art de complexité qui demande du vrai au  juge. Un juge ne peut pas accepter de passer par la porte de derrière pour devenir le premier parmi ses pairs. Il est un magistrat  en tout et partout et ce, même sur le banc d’une église de la repentance des pêcheurs.

Sans nul doute, existe-il en Lebrun cette méthode symbolisant le respect et ne cherchant dans cette fonction un rôle de papier chiffon des mains d’un cynique qui fait tout pour garder en violation des dispositions de la Chartre fondamentale, le pouvoir?
– Seul, le juge que plus d’un en fait l’éloge pourra répondre en son âme d’adventiste et en toute sa conscience d’éducateur. L’enseignant de carrière et directeur d’école.

Comment Emmelie Prophète arrive -t’elle au ministère de la Justice?

Personne ne pourrait oser mettre en doute la compétence littéraire de Madame Milcé, mais il est un fait avéré pour tous ceux qui la connaissent, elle n’a pas la compétence nécessaire pour assurer l’intérim à la tête du ministère de la Justice. Elle est novice.

L’on ne comprend presque pas la gestion des pouvoirs publics dans ce pays où seul l’Exécutif détient la prédominance?  – avec des Magistrats “pope twèl” à l’instar de Mécène Jean Louis qui s’est laissé rouler dans la farine par “le petit maître d’âme” qui s’appelle André Michel. La boule pic d’Henry Nul.

Madame Prophète Milcé est désormais, une “jobeuse” qui accumule des postes pour lesquels, elle n’a aucune expérience – elle est là, jouissant des largesses de l’Etat sans se soucier du bien-être de la population. Les fatras puent à Port-au-Prince. La justice est sans abris. Les organisations des Magistrats en raffolent et ce, avec naïveté tout en faisant complices de la sottise politicienne  – fallacieux prétextes, le bon fonctionnement du pouvoir judiciaire. Quel fonctionnement? Pour quel pouvoir?  – la réponse est muette.

Avec dédain et répugnance nous assistons à l’effondrement de l’Empire du Droit en Haiti – Après la présence d’un repris de justice comme Berto Dorce au Ministère de la Justice et de la Sécurité Publique et aujourd’hui, à l’installation de Joseph Lebrun par une Ministre qui ne répond pas aux critères préalablement établis pour occuper ce poste, l’on assiste à la chute vertigineuse de la société haïtienne. Joseph Lebrun est là pour être en mesure de donner compétence aux futurs membres d’un Conseil Électoral bidon.

Ariel Henry en faisant tout cela, pourrait comme Jean Claude Duvalier avant sa chute du pouvoir héréditaire le 7 février 1986 avait pris un décret :
“ qu’il s’avère impératif d’écarter la constitution de 1963 (oh pardon la constitution de 1987) amendée vu qu’elle n’a jamais été la volonté du souverain.” Fin de citation.
(Le moniteur, 7 février 1986. No 10 page 132).

Dans les jours qui viennent le souverain Henry Nul répétera les mêmes phrases du feu baby Doc pour asseoir, cette fois ci son pouvoir, avec l’appui du blanc.

S’il en est ainsi, dans ce marché des âmes vendues de la justice haïtienne, il y a d’un côté les magistrats qui répondent plutôt à la dépendance de la justice et du droit de soumission envers le pouvoir politique et de l’autre, les magistrats qui réalisent surtout l’autonomie du judiciaire et du juridique. Gardant le silence et attendant leur tour.

À vous juges, ne soyez jamais dans votre carrière, des courtisans, efforcez-vous plutôt d’être toujours des desservants de la justice.

La Rédaction de Rezo Nòdwès

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