Affaire Jovenel | Incarcération de 18 mercenaires colombiens. Une action en habeas corpus engagée par Me. Maisonneuve absent au moment des débats

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Habeas corpus sur l’affaire Jovenel Moise: Marc-Antoine Maisonneuve, avocat des colombiens, clarifie son absence.

Port-au-Prince, samedi 12 novembre 2022 ((rezonodwes.com))–Me. Marc-Antoine Maisonneuve déclare craindre pour sa vie en raison de la présence d’hommes armés dans l’enceinte du Parquet de Port-au-Prince à Lalue, le vendredi 11 novembre, lors de la tenue d’une séance en habeas corpus pour statuer sur le dossier lié à l’assassinat de l’ancien Président de la République, Jovenel Moise.

Toutefois, il annonce une action en juridiction des référés pour espérer la manifestation de la vérité sur le magnicide du 7 juillet 2021 auquel, selon un rapport de RNDDH, est associé le nom du Premier ministre de facto, Dr. Ariel Henry, l’actuel homme fort d’Haiti.

Au moment d’évoquer le dossier par devant le doyen du Tribunal de première instance de Port-au-Prince, vendredi, les membres du cabinet Maisonneuve et associés manquent à l’appel. L’audience en habeas corpus retenue par le tribunal n’a pas pu être traitée par le doyen Bernard Saint-Vil. En réaction, le conseil de la défense évoque des motifs d’ordre sécuritaire pour justifier son absence.

Me Marc-Antoine Maisonneuve, en interview par le journal samedi, dénonce la présence d’un groupe d’individus armés instruits par des malintentionnés pour l’assassiner.

En dépit de tout, poursuit l’homme engagé dans la protection des citoyens, les avocats constitués n’envisagent pas de renoncer à l’affaire. Ils prévoient d’intenter une action par devant le tribunal des référés afin d’éclaicir le crime et faire jaillir la vérité.

Une ordonnance du doyen est attendue dans les prochains jours afin de parvenir à la remise en liberté des colombiens, tenus auteurs matériels de l’assassinat de l’ancien Président Jovenel Moise dont le mandat constitutionnel était arrivé à terme le 7 février 2021.

Entre-temps, les avocats de l’ex-Première dame, Martine Moise, soutiennent la thèse d’une action illégale engagée par le conseil de la defense. Me Emmanuel Jeanty, Me Guy Alexis, Me Wilson Estimé justifient leur démarche d’opposer au traitement du dossier en habeas corpus en raison d’une affaire pendante dans le cabinet d’instruction. Le juge Walter Wesser Voltaire qui instruit l’affaire exige l’engagement d’interprètres lors des auditions des mercenaires colombiens avant de communiquer son ordonnance.

Par ailleurs, Me Maisonneuve, désapprouve la présence, vendredi des défenseurs de l’épouse du président assassiné dans l’enceinte du Parquet. Il prétend que l’épouse de Jovenel Moise, n’a pas été assignée et que la démonstration des avocats de Martine Moise se relève d’un non-sens.

S’agissant de l’intrusion le 7 juillet 2021 des mercenaires dans la résidence privée du couple présidentiel ayant couté la vie à Jovenel Moise, Me Marc-Antoine Maisonneuve, soutient que le Président a été assassiné bien avant l’arrivée des colombiens. Cette thèse, rapporte l’avocat, est défendue par Joverlin Moise, fils ainé du Chef de l’État assassiné, sur les ondes d’une station de Port-au-Prince.

Hervé Noël
vevenoel@gmail.com

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