À partir du début du mois de novembre, la justice haïtienne sera formellement saisie d’une plainte des journalistes contre les policiers bourreaux ayant assassiné dimanche le journaliste Romelson Vilcin et brutalisé d’autres travailleurs de presse au Commissariat de Delmas 33, annonce Robest Dimanche, dirigeant du Collectif des médias en ligne (CMEL).
Lundi 31 octobre 2022 ((rezonodwes.com))–
Le dossier de l’assassinat du journaliste Romelson Vilcin suivi de brutalités commises par des policiers contre des travailleurs de presse sera porté par devant la justice, annonce le CMEL.
Des associations de médias en ligne, solidaires aux victimes de bavures policières du dimanche 30 octobre au Commissariat de Delmas 33, s’activent dans leur démarche afin de faire rompre les pratiques violentes entretenues par des policiers contre les professionnels de la presse.
Bien que saisie d’office par l’Inspection générale de la Police nationale d’Haïti (IGPNH), l’affaire aura d’autres résonnances internationales afin de fixer les responsabilités dans la sauvagerie imposée par des agents de l’ordre, convertis en bourreaux des journalistes.
L’assassinat dans l’enceinte d’un Commissariat de Police d’un journaliste, suivi de l’arrestation illégale et d’acte barbare doit interpeller la société pour mettre un frein à ces dérives.
Robest Dimanche, gardé à vue au Commissariat de Delmas 33 pour des motifs de trouble à l’ordre public, puis libéré dans la soirée du dimanche, après instruction du commissaire du gouvernement Jacques Lafontant, se dit engagé à combattre l’impunité qui s’érige en système.
Sur les ondes de radio Kiskeya, lundi, il affirme avoir identifié les policiers tortionnaires retranchés dans un « backup » immatriculé 1-01 177. Un véhicule de la PNH, considéré comme « un escadron de la mort » qui répande la violence, la terreur à Delmas, a-t-il indiqué.
Hervé Noel
vevenoel@gmail.com
