6 octobre 2025
Un geste patriotique s’impose pour résoudre les crises ! Dr. Ariel Henry, enfin montrez que vous êtes un vrai patriote, partez !
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Un geste patriotique s’impose pour résoudre les crises ! Dr. Ariel Henry, enfin montrez que vous êtes un vrai patriote, partez !

Tous ceux qui ont contribué à la création du scandale du déploiement de militaires étrangers, sur la terre de Dessalines, en commençant par l' »esclave à talent », Dr. Ariel Henry, le lanceur de cette invitation, aux pays qui ont sauté sur l’occasion pour des raisons politico-diplomatiques, en passant par les Nations Unies, en tant qu’instrument passif, entre les mains des soi-disant grandes démocraties, sont parties prenantes des malheurs qu’une telle initiative risque d’engendrer.

Editorial de Haiti-Observateur

Le gang G9, se substituant à l’autorité établie, mais de concert avec celle-ci, ce gang armé et les autres communautés criminelles du même genre, exercent le droit d’imposer des décisions régaliennes au pays.

New York, mercredi 26 octobre 2022 ((rezonodwes.com))–

Point n’est besoin de faire appel aux étrangers pour trouver la solution aux graves crises auxquelles se trouve confrontée la nation, car elle réside parmi nous. Il suffit que celui par qui a dégénéré, à ce point, cette situation, s’arme d’un tantinet de patriotisme pour que revienne la paix sur toute l’étendue du territoire haïtien. La vraie cause de cette calamité généralisée donnant prétexte à Ariel Henry pour qu’il invite une force militaire étrangère spéciale à s’introduire en Haïti est le pays « locked » occasionné par sa mal gouvernance. Voilà la crise des crises qui, au départ, sociopolitique, mais devenue humanitaire, suite à l’indisponibilité d’essence, dans les pompes, l’inaccessibilité des camions assurant la distribution du précieux liquide aux pompes, au principal centre de stockage de ces produits.

Tous ceux qui ont contribué à la création du scandale du déploiement de militaires étrangers, sur la terre de Dessalines, en commençant par le Premier ministre de facto, le lanceur de cette invitation, aux pays qui ont sauté sur l’occasion pour des raisons politico-diplomatiques, en passant par les Nations Unies, en tant qu’instrument passif, entre les mains des soi-disant grandes démocraties, sont parties prenantes des malheurs qu’une telle initiative risque d’engendrer. Quoiqu’on puisse dire et faire de la crise sociopolitique, en gestation depuis plus de trois mois, au départ pour exiger la fin de l’insécurité, sous tous ses aspects, la vie chère, l’inflation galopante et la gestion calamiteuse du pays par Ariel Henry, elle a pris une allure nationale, désormais humanitaire.

Au fur et à mesure que celui-ci et son équipe gouvernementale ignorent systématiquement les revendications du peuple haïtien, véhiculés par l’organe de millions de manifestants, dont les échos retentissent, tant à la capitale que dans les principales villes du pays, ainsi que dans les communes, et même des sections communales, la stratégie « pays locked » a gagné tous les coins et recoins de la République.

Au lieu de changer son fusil d’épaule, de modifier sa politique, afin d’apaiser la colère du peuple, le Dr Henry a versé encore plus d’huile sur le feu, en annonçant la suspension par l’État de la subvention des produits pétroliers. Ce qui se traduit par l’augmentation immédiate des prix de telles importations à la pompe. Et de fait, il a joint le geste à la parole, sous forme d’une hausse du coût du gallon de gazoline. Mais, au lieu de gérer cette question tel un hom me d’État responsable et compétent, sou cieux du bien-être de la population vulnérable, et prêt à faire la courte échelle aux citoyens, en instituant des augmentations graduelles, son gouvernement a imposé des hausses près de 100 %.

Aussi les prix sont-ils révisés à la hausse comme suit. De 335 gourdes le gallon, le prix du diesel est passé à 570 gourdes; la gazoline, de 250 gourdes à 570 gourdes; et le prix du kérosène, l’énergie la plus accessible aux couches défavorisées, révisé, de 352 gourdes à 565 gourdes le gallon. Et, pire encore, la mobilisation populaire contre cette dernière mesure, doublée d’appels venus d’économistes, d’hommes d’affaires expérimentés, ainsi que d’autres secteurs intéressés, à revenir sur cette décision, le Premier ministre de facto affiche, jusqu’aujourd’hui, une rare inflexibilité.

En attendant que soient réunies toutes les données concernant les dernières décisions d’Ariel Henry, par rapport à sa politique énergétique, retenons que, consécutivement aux augmentations imposées aux prix des produits pétroliers, comme par hasard, le chef du gang « G-9 en famille et alliés », l’ancien policier dévoyé Jimmy Chérizier, alias Barbecue, a imposé un blocus effectif contre le Terminal Varreux, centre de stockage d’au moins 70 % des produits pétroliers utilisés en Haïti. Il semble que cette intervention de ce gang, également basé au Bas de Delmas et à Cité Soleil, soit le signal de l’arrêt total de distribution d’essence dans le pays.

En effet, se substituant à l’autorité établie, mais de concert avec celle-ci, ce gang armé et les autres communautés criminelles du même genre, exercent le droit d’imposer des décisions régaliennes au pays. C’est présentement le cas. Le public est privé d’essence, parce que les camions citerne sont interdits l’accès au site de stockage de produits pétroliers. Pourtant, dissimulant des vols, par l’envahissement forcé du Terminal Varreux, les malfrats permettent à leurs transporteurs de faire le plein d’essence, au profit de leurs propres clients. Dans le cadre de cette même logique, les véhicules officiels, ceux dédiés au service du Premier ministre de facto, de ses ministres et directeurs généraux, en sus de ceux de la Police nationale sont régulièrement pourvus en carburant.

crise humanitaire provoquée

Il faut donc poser la question, de savoir, pourquoi Ariel Henry et son équipe négligent-ils de créer des conditions pour que les hôpitaux et les institutions dispensatrices de soins médicaux, ainsi que celles d’œuvres de bienfaisance puissent recevoir les produits pétroliers indispensables à leur fonctionnement normal ? À la lumière de ces faits, personne ne peut arguer que la crise humanitaire attribuée à l’impossibilité de renflouer les stations d’essence n’est pas délibérément provoquée.

Nous ne devons pas ignorer, non plus, que les installations sanitaires, en général, en butte, depuis des semaines déjà, à l’épuisement de leurs réserves, mais rien n’a été fait pour éviter l’actuelle catastrophe. Mais moins d’une semaine après le blocage d’accès au Terminal Varreux, la communauté internationale, constatant la pénurie d’essence qu’enduraient, depuis longtemps, les consommateurs haïtiens, y trouve la crise humanitaire qui s’est effectivement installée, et dont l’impact s’est répercuté dans tous les domaines d’activités : médical, commercial, social, administratif, bancaire, transport et manufacturier, etc. Et la pénurie de denrées alimentaires provoquée par l’impossibilité de les faire aboutir aux marchés publics; et l’accès à ces derniers, désormais dangereux, à cause des activités des gangs armés, et l’indisponibilité des moyens de transport, faute de carburant.

Voilà donc créées les conditions ayant déterminé Ariel Henry à lancer, auprès de la communauté internationale, cet appel au déploiement d’une force militaire internationale, en vue de casser l’élan des criminels armés et redonner force à la Police nationale. D’où l’action immédiate des Nations Unis, sous l’instigation, surtout des États-Unis, du Canada et d’autres pays embrigadés dans cette stratégie, de se pencher immédiatement sur le cas d’Haïti.

Mais il est curieux de constater que la sonnette d’alarme, sur la crise humanitaire liée à l’indisponibilité de carburant, sur le marché national, a été tirée premièrement à l’étranger, au niveau du Département d’État et de l’ONU. Ariel Henry n’a fait qu’emboîter le pas, comme si un protocole d’accord avait été établi, en ce qui se rapporte à qui dit quoi et quand.

Tout compte fait, le projet d’intervention militaire étrangère, en Haïti, a l’allure d’un projet mis sur pied, avec la bénédiction de la communauté internationale, ou bien concoctée par elle, en vue de perpétuer la présence du ministre de facto en poste, selon le vœu des Américains voulant s’assurer que personne d’autre ne prenne sa place, et s’ingéniant à garder jalousement le secret qu’ils partagent, durant les cinquante prochaines années ou plus.

Passé pour un nul, à tous les points de vue, dans la gestion des affaires publiques et la politique générale de son gouvernement, en sus de se laisser entraîner dans la logique d’intervention militaire étrangère sur le territoire national, il ne reste aucune condition atténuante à Dr Henry, par rapport à la demande de sa démission.

Si les chefs d’entreprises de différents secteurs, dans des communiqués séparés, ont dénoncé avec véhémence l’échec du régime en place, tout en gardant une certaine discrétion par rapport à son départ, dont le cri jaillit de la poitrine de millions de manifestants, dans les rues des villes d’Haïti; le cri d’alarme, à cet effet, a été lancé par Wilhelm Lemke, président de l’Association des industriels d’Haïti (ADIH), véhiculé dans un article du quotidien Le Nouvelliste, signé par Germina Pierre-Louis, dans l’édition du 21 octobre 2021.

Et M. Lemke de déclarer : « La situation est extrêmement grave. Au fond, la survie de la nation est en jeu. Aujourd’hui nous faisons face à un lock qui surpasse le super lòk, c’est un lòk total. Il faut que le pays soit débloqué. C’est l’union qui aidera à débloquer le pays ».

Ces paroles du chef de l’ADIH doivent se traduire par un geste patriotique, de la part de celui à qui incombe la responsabilité de l’aggravation de la crise, à ce point. N’est-ce pas une situation d’extrême gravité, que la survie du pays dépend de la décision d’un seul de ses citoyens ? La balle se trouve, donc, dans la cour d’Ariel Henry ! Soyez un vrai patriote, M. le neurochirurgien, partez !

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