Au Chef du Parquet de la juridiction de Port-au-Prince, Me Jacques Lafontant, le directeur exécutif du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH) appelle à activer la justice contre le porte-parole de la Commission nationale de désarmement, démantèlement et réinsertion (CNDDR), Jean-Rebel Dorcena, pour ses pratiques criminelles visant à promouvoir l’impunité en faveur des bandits de G-9.
Samedi 15 octobre 2022 ((rezonodwes.com))–
Enfermé depuis un certain temps dans un silence assourdissant, le porte-parole de la CNDDR Jean-Rebel Dorcéna profite des annonces de déploiement de forces étrangères en Haïti pour faire valoir la position des gangs de G-9 quant au nouveau scénario qui se dessine.
Le pèlerinage initié dans divers médias de Port-au-Prince traduit la volonté manifeste du membre de la CNDDR de perpétuer l’impunité, décèle le responsable du RNDDH.
Pierre Espérance, révolté et scandalisé par le comportement éhonté de Jean-Rebel Dorcena, qualifie d’acte cynique et criminel la campagne orchestrée visant l’amnistie, l’intégration des gangs dans l’administration publique et l’annulation des avis de recherche lancés à l’encontre des assassins, prônés et approuvés par Jean-Rebel Dorcena.
Le défenseur des droits humains revient sur les cas d’assassinat, d’enlèvements et de séquestration contre rançon et de blocage du Terminal pétrolier de Varreux opérés par des gangs de G-9 pour lesquels Jean-Rebel Dorcena ne semble guère interpeller.
D’autres exactions dont des massacres à La Saline, des exécutions sommaires à Bel-Air en 2019, des crimes commis à Pont-Rouge en 2020 par les gangs regroupés au sein de G-9 mettent en lumière l’indifférence du commissaire Dorcena pour le caractère sacré de la vie.
En promouvant le pardon au profit des assassins, Jean-Rebel Dorcena confirme la thèse d’un architecte qui redoute de voir son œuvre périr prématurément. Sa démarche d’arpenter des médias, relève d’un déni de justice, d’une banalisation de la vie, juge Pierre Espérance.
Nombreux sont des policiers exécutés par les gangs, des citoyens assassinés par les seigneurs de la terreur qui rêvent de justice et de réparation. La demande de la CNDDR est inopportune et témoigne de l’obstination manifestée par le commissaire Dorcena de poursuivre ses basses œuvres subversives. En guise de rappel, une campagne similaire a été initiée par le même personnage en 2020 afin d’acter la création de la coalition criminelle de G-9, se souvient Espérance.
L’engagement de la CNDDR doit être combattu avec la dernière rigueur. Des proches de victimes, des citoyens décapitalisés sont invités à saisir la justice, encourage Pierre Espérance tout en invitant les instances judiciaires à diligenter une enquête sur les activités de vente illicite d’armes et de munitions entretenues par Jean-Rebel Dorcena.
Hervé Noël
vevenoel@gmail.com
