Le 20 octobre 2010, la première épidémie de choléra jamais confirmée en Haïti a été reconnue, 10 mois après le séisme catastrophique qui a tué plus de 200 000 personnes et en a déplacé plus d’un million. Cette épidémie de choléra a été la pire de l’histoire récente avec plus de 820 000 cas et près de 10 000 décès.
Déclaration de CARE sur le choléra en Haïti
Lundi 10 octobre 2022 ((rezonodwes.com))–« Après plus de trois ans sans aucun cas de choléra enregistré en Haïti, le 2 octobre, les autorités nationales ont signalé deux cas confirmés dans l’agglomération de Port-au-Prince. Mais avec maintenant plus de 100 cas suspects, il est à craindre que ces chiffres ne soient que la partie émergée de l’iceberg« , écrit Care-Haiti dans un communiqué publié en début de semaine.
Care-Haiti qui fut l’une des organisations non gouvernementales (ONG) en première loge, lors de l’apparution du choléra, oeuvre des soldats de l’occupation de la Minustha, indique dans sa note que « les souvenirs de l’épidémie de choléra de la décennie précédente, qui a tué près de 10 000 personnes, sont encore frais pour certains« . Un méfait que le Premier ministre contesté, Dr. Ariel Henry, aurait volontairement oublié en faisant appel une nouvelle fois et de façon unilatérale, aux troupes de l’ONU dans le pays, sous prétexte de venir combattre les gangs fédérés par PHTK.
Care-Haiti souligne que dans un pays où près de 40 % de la population est confrontée à une insécurité alimentaire aiguë, et où la qualité et l’approvisionnement des services d’eau sont gravement compromis, la situation humanitaire pourrait rapidement s’aggraver.
« La crise du carburant et les troubles civils entravent la réponse humanitaire et limitent la prestation des services de santé, ce qui a des conséquences potentiellement dévastatrices pour les personnes qui cherchent à se faire soigner pour le choléra et d’autres maladies mortelles« .
CARE est particulièrement « préoccupé par l’impact sur les groupes vulnérables, notamment les femmes enceintes et allaitantes et les jeunes enfants« . Toutefois, avant la crise humanitaire « programmée » pour justifier une intervention armée dans le pays le plus pauvre de l’hémisphère, des femmes enceintes en grand nombre, se dirigèrent vers les hôpitaux de la république voisine, tant le système sanitaire haïtien laisse à désirer en dépit de la présence de la république des ong’s sur le terrain, notent des observateurs.
« Il est crucial que les communautés puissent accéder à l’eau potable et à l’assainissement, ainsi qu’aux services de soins de santé. CARE est prêt à fournir des formations de sensibilisation à l’hygiène et des kits d’hygiène comprenant des articles essentiels tels que du savon, des comprimés de purification de l’eau et du désinfectant pour les mains. Nous devons ralentir la propagation du choléra et répondre à l’insécurité alimentaire dès maintenant pour éviter des souffrances et des pertes de vie inutiles, mais sans un accès humanitaire sans entrave, nous craignons le pire. »
Rappelons que CARE s’est établi en Haïti en 1954 « pour apporter une aide d’urgence à la population touchée par le passage de l’ouragan Hazel« .
Fondée en 1945, CARE est l’une des plus grandes et des plus anciennes organisations d’aide humanitaire luttant contre la pauvreté dans le monde. CARE se concentre tout particulièrement sur l’autonomisation et la satisfaction des besoins des femmes et des filles, ainsi que sur la promotion de l’égalité des sexes, et travaille dans 100 pays à travers le monde.