La résolution condamne les « référendums illégaux », qui « n’ont aucune validité » et « ne peuvent servir de base à une quelconque modification du statut de ces régions », y compris « toute prétendue annexion ».
Vendredi 30 septembre 2022 ((rezonodwes.com))–Vendredi, la Russie a opposé son veto à une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies condamnant les référendums d’annexion de quatre régions d’Ukraine, le Brésil, la Chine, le Gabon et l’Inde s’étant abstenus.
Le texte, proposé par les États-Unis et l’Albanie et soumis au vote des 15 membres du Conseil, a recueilli 10 voix pour, une contre (Russie) et quatre abstentions.
La résolution condamne les « référendums illégaux », qui « n’ont aucune validité » et « ne peuvent servir de base à une quelconque modification du statut de ces régions », y compris « toute prétendue annexion ».
Elle a également appelé la Russie à « retirer immédiatement, complètement et inconditionnellement toutes ses forces militaires » d’Ukraine.
« Ils nous forcent intentionnellement à utiliser notre veto pour pouvoir se lancer dans des exercices lyriques sur le fait que nous abusons de notre droit », a fustigé l’ambassadeur russe Vassily Nebenzia, qui a dénoncé la résolution comme une « action hostile de l’Occident », une « provocation » et un « nouvel exemple » de leur « double standard« .
Selon lui, les référendums « ont été conformes aux normes et principes du droit international », contrairement à l’avis des pays occidentaux qui les ont qualifiés de farce et ont assuré qu’ils « ne reconnaîtront jamais » l’annexion de ces territoires par la Russie en Ukraine.
Peu avant la réunion du Conseil de sécurité à Moscou, le président russe Vladimir Poutine avait signé au Kremlin l’annexion des régions ukrainiennes où des référendums ont été organisés entre le 23 et le 27 septembre.
Dans son discours devant l’élite politique russe, M. Poutine s’est montré défiant, avertissant que l’annexion est irréversible et exhortant l’armée ukrainienne à déposer les armes et à négocier.
M. Poutine a laissé entendre que, puisque ces territoires ont été déclarés partie intégrante de la Russie, le Kremlin pourrait légitimement recourir aux armes nucléaires pour les défendre.
Le président américain Joe Biden a déclaré vendredi que les États-Unis et l’OTAN « ne se laisseront pas intimider » par le dirigeant russe et a prévenu que l’alliance atlantique défendrait « chaque pouce » de son territoire.