Tirs et gaz lacrymogènes pour disperser une manifestation anti-Ariel à Delmas

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Lors de la troisième journée de grève dans la capitale, Port-au-Prince, ce mercredi 28 septembre, une foule immense qui réclame la démission du chef de gouvernement Ariel Henry a déferlé sur l’autoroute de Delmas. Parallèlement, les agents de police sur place ont fait usage de gaz lacrymogènes et des tirs pour disperser la foule.

Alors que, le Cap-Haïtien, les Gonaïves, ont pu réaliser leur mouvement de protestation contre la cherté de la vie, l’insécurité, la rareté accompagné du retrait de la décision du gouvernement d’ajuster les prix des produits pétroliers, et réclamer le départ du premier ministre Ariel Henry à la tête du pouvoir, par contre dans la capitale, les agents de police ont tué dans l’œuf le mouvement de protestation contre Ariel Henry et son équipe, par peur d’enregistrer de nouveaux cas de pillage et d’incendie.

L’autoroute de Delmas a quand même connu une journée très mouvementée ce mercredi 28 septembre. Plusieurs citoyens ont investi cette voie pour réclamer de meilleures conditions de vie et la démission d’Ariel Henry du pouvoir.

Au cours de ce mouvement de protestation, les protestataires en colère contre le pouvoir en place ont entonné l’habituel refrain « vle pa vle fò l ale, vle pa vle fò l ale, vle pa vle fòk Ariel Henry ale ». Des propos hostiles et désobligeants ont été lancés contre le locataire de la Primature, également contre le ministre des affaires étrangères et des cultes, Jean Victor Geneus.

Les protestataires ont dressé des barricades de pneus enflammés tout le long de l’autoroute. Les résidents du plus grand bidonville de Port-au-Prince, à savoir Cité soleil, ont répondu à l’appel pour réclamer le départ d’Ariel Henry du pouvoir, et contre la cherté de la vie.

Selon la presse locale, plusieurs personnes ont été touchées par des balles réelles tirées par la police, qui a aussi utilisé des bonbonnes de gaz lacrymongenes en vue de disperser la foule.

Notons que, dans la deuxième ville du pays, à l’initiative lancée par le leader de Pitit Dessalines, Jean Charles Moïse, plusieurs milliers de citoyens ont foulé le macadam pour réclamer le départ d’Ariel Henry, fruit d’un simple communiqué du Core Groupe. Les manifestants, mécontents de la mauvaise gestion du gouvernement, ont pillé le supermarché « Léa Market » à la rue 5.

Alors que le pays est en proie à des manifestations violentes, marquées par les actes de vandalisme, pillages suivi d’incendie, le ministre des affaires étrangères et des cultes, Jean Victor Geneus, lors de l’énoncé de son discours a relaté devant le conseil de sécurité des Nations-Unies, que «globalement tout est sous contrôle ».

Une déclaration qui est considérée comme de l’huile devant renforcer la mobilisation contre Ariel Henry et la coalition PHTK-SDP-FUSION.

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