Le 3 octobre prochain est la date retenue par le ministère de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP) pour la réouverture des classes. Dans un contexte marqué par des manifestations émaillées de violences qui réclament le départ du premier ministre de facto Ariel Henry du pouvoir, une insécurité généralisée, une crise de carburant qui reste un grand défi pour le gouvernement, rendant dysfonctionnel la majorité des activités quotidiennes. La population dans l’impasse, attend l’énoncé du gouvernement à moins d’une semaine.
Jeudi 29 septembre 2022 ((rezonodwes.com))–
Depuis environ un mois le pays est confronté à des mouvements populaires violents qui s’opposent à la rareté des produits pétroliers, l’ajustement de ses prix, l’insécurité généralisée programmée, la dépréciation de la gourde, et réclamer la démission du chef de gouvernement Ariel Henry, supporté par la communauté internationale dans ses œuvres.
À moins d’une semaine de la réouverture des classes sur toute l’étendue du territoire national, les manifestations s’intensifient dans plusieurs endroits du pays, et l’insécurité généralisée poursuit son chemin dans plusieurs coins et recoins du pays et endeuille les familles haïtiennes.
Le ministre Nesmy Manigat, maintient la date du 3 octobre, pour la rentrée des classes alors que les foyers de gang se multiplient, sous l’œil complice des autorités gouvernementales, pourchassant fonctionnaires, employés, directeurs généraux, des institutions publiques. Ils prennent d’assaut certaines institutions étatiques, forçant les autorités à procéder à leur délocalisation.
Le titulaire du MENFP, Nesmy Manigat, caresse son rêve de démarrer l’année académique le 3 octobre prochain, ignorant le calvaire et la vulnérabilité des parents à l’accès d’achat des fournitures scolaires pour leurs enfants.
Pourtant, la rareté des produits pétroliers s’est accentuée avec le blocus imposé par le caïd, porte-parole du (G9 an fanmi e alye) et leader de cette fédération de ce groupe armé, Jimmy Cherizier alias « Barbecue ». Entre-temps, le kidnapping a fait son grand retour sur la scène de l’insécurité, où environ 8 personnes ont été enlevées dont 4 employés du ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle ou (MENFP).
La persistance de la crise des produits pétroliers commence par affecter le bon fonctionnement des institutions publiques, organisations, entreprises privées, notamment des hôpitaux, qui ont déjà lancé des appels de détresse aux autorités gouvernementales, aux particuliers en vue d’obtenir quelques gouttes d’essence pour les besoins des malades, des enfants, ds femmes enceintes, ensuite d’éviter le pire.
Alors que le pays s’effondre dans des turbulences politiques, le numéro un du MENFP, Nesmy Manigat, fait l’impasse sur la situation financière précaire des familles pour satisfaire le fruit du Core Group.
«Le ministère de l’Éducation nationale a par contre exprimé ses profondes inquiétudes face à une situation délétère en progression constante où les menaces se multiplient sans cesse contre les écoles, les directeurs d’établissements scolaires, les bureaux du ministère et d’autres institutions d’appui» a fait remarquer le MENFP, dans un communiqué de presse.
«La dégradation du climat sécuritaire et la difficulté pour les employés du MENFP de se rendre sur leurs lieux de travail et fournir leurs services quotidiennement peuvent avoir de graves conséquences sur toute la planification de la rentrée scolaire et les mesures devant faciliter la rentrée des classes, fixée au 3 octobre» a t-il soutenu.
Toutefois, les parents estiment juste un report de la rentrée des classes fixée pour le 3 octobre prochain. Plusieurs citoyens dézinguent le laxisme des autorités face au climat de la terreur installé dans le pays par les seigneurs de la terreur, qu’ils qualifient d’ailleurs comme le fruit d’un comportement cynique.
Par ailleurs, ils se disent prêts à occuper les rues jusqu’au retrait de la décision du chef du gouvernement de facto, Ariel Henry, sur la hausse des prix des produits pétroliers.
Ils réclament également le départ du pouvoir du titulaire de facto de la Primature.
Odneson Midy
