Trudeau animera à New York une réunion avec des partenaires caribéens et régionaux afin de continuer à promouvoir des moyens par lesquels la communauté internationale peut favoriser la stabilité et le développement durable d’Haïti, a rapporté Radio Canada.
Mercredi 21 septembre 2022 ((rezonodwes.com))–
Le premier ministre canadien, Justin Trudeau, dirigera mercredi une réunion avec des partenaires des Caraïbes pour discuter de la crise actuelle en Haïti, où des vagues incessantes de violence ont persisté tout l’été, tuant des centaines de personnes.
Avec ce round de discussions, en marge de l’immense sommet des dirigeants mondiaux, Trudeau nourrit l’espoir de susciter un sentiment d’urgence concernant le pays en crise et de discuter de la manière dont la communauté internationale peut apporter son aide.
« Nous intensifions notre leadership et c’est un signal que nous prenons la situation très au sérieux, que nous la suivons de très près et que la communauté internationale doit se rassembler et soutenir Haïti », a déclaré à Miami Herald Sébastien Carrière, ambassadeur du Canada à Port-au-Prince.
M. Carrière a déclaré que la réunion de mercredi sera fortement axée sur la situation sécuritaire en Haïti, dont le Canada a fait une priorité absolue alors que les gangs étendent et resserrent leur emprise.
Il sait qu’une seule réunion ne résoudra pas le problème, mais si la communauté internationale peut se concentrer sur le soutien à la Police nationale d’Haïti pour rétablir la sécurité, ce serait un premier pas, a-t-il indiqué.
Si la réunion de mercredi ne portera pas sur les troubles civils, elle arrive à point nommé compte tenu de l’impasse politique actuelle et des problèmes de sécurité.
« Les gens ont le droit de manifester pacifiquement… Nous entendons les frustrations dans les rues ; plus de 5 millions de personnes, selon les derniers chiffres, n’ont rien à manger. »
Pour Bob Rae, ambassadeur du Canada à l’ONU, qui s’était récemment rendu dans le pays pour constater par lui-même le chaos, il n’y a pas de solution magique à la crise haïtienne.
«Nous devons apprendre de certaines des erreurs du passé où des interventions se sont produites qui n’ont pas eu le plein soutien du peuple haïtien. Et nous devons nous assurer que nous travaillons avec le peuple haïtien », a-t-il reconnu dans un entretien avec le journal québécois Le Devoir. «Nous allons essayer de jouer un rôle aussi constructif que possible. Nous savons tous qu’il en faudra plus.»
Bob Rae estime que la tâche sera ardue dans un pays dirigé par un gouvernement provisoire où, relate-t-il, des »organisations criminelles ont même pris le contrôle du palais de justice de la capitale, Port-au-Prince ».
