Les deux détenus ont été reconduits dans leur cellule au Pénitencier national où des conditions de vie laissent à désirer.
Avant la séance du recours en confrontation, le secrétaire du Conseil de l’ordre des avocats de Port-au-Prince, Me Robinson Pierre-Louis et l’ancien commissaire du gouvernement de Port-de-Paix, Me Michelet Virgile ont été conduits au carré du magistrat instructeur Walter Wesser Voltaire dans le même véhicule. Un paradoxe, selon des observateurs.
Port-au-Prince, jeudi 1er septembre 2022 ((rezonodwes.com))–Le juge instructeur Walter Wesser Voltaire entame une nouvelle phase dans l’instruction du dossier de saisie le 21 juillet dernier, à Port-de-Paix, d’une cargaison d’armes et de munitions. Deux personnalités impliquées dans cette affaire ont été auditionnées, jeudi, par le juge instructeur Walter Wesser Voltaire, à Frères.
À cette phase de l’enquête, le juge Voltaire a procédé à une séance de confrontation des deux prévenus afin d’apprécier les deux versions dans le cadre d’une démarche d’information judiciaire. En présence de leurs avocats, les deux détenus ont livré leur version des faits, dans la discrétion du magistrat.
En réaction les avocats des prisonniers ont minimisé cette séance qualifiée « d’une mascarade teintée d’une vaste plaisanterie ». Me Reynold Georges appelle le juge Wesser Voltaire à faire droit à l’appel de main levée exercée, une décision prescrite par la loi, dit-il.
Me Iswick Théophin, avocat du secrétaire du Conseil de l’ordre des avocats, qualifie l’arrestation des deux figures judiciaires de « complot visant à avilir la profession ». Il affirme son étonnement et évoque un conflit juridictionnel dans le traitement du dossier. Le commissaire de Port-de-Paix, arrêté dans une juridiction, est auditionné dans une autre juridiction, ce qui porte préjudice à la loi.
Au terme de l’exercice, les deux détenus ont été reconduits dans leur cellule au Pénitencier national.
Hervé Noël
vevenoel@gmail.com