À la suite de la prière de l’Angélus de ce dimanche 21 août, le Saint-Père s’est exprimé sur la situation au Nicaragua, où Mgr Alvarez, évêque de Matagalpa et huit autres religieux et laïc ont été arrêtés vendredi. Il a dit espérer un «dialogue ouvert et sincère».
Vatican News
Dimanche 21 aout 2022 ((rezonodwes.com))–
La prise de parole du Souverain Pontife était attendue, deux jours après le raid nocturne de la police nationale nicaraguayenne dans l’évêché de Matagalpa, qui a conduit à l’arrestation neuf personnes, dont Mgr Rolando Álvarez. Le prélat est désormais en résidence surveillée à Managua, la capitale du pays, tandis que les huit autres religieux et laïc sont retenus dans une caserne de police, en vue d’une enquête.
«Je suis de près, avec inquiétude et douleur, la situation au Nicaragua impliquant des personnes et des institutions, a-t-il déclaré ce dimanche depuis la fenêtre du Palais apostolique. Je tiens à exprimer ma conviction et mon espoir que, grâce à un dialogue ouvert et sincère, les bases d’une coexistence respectueuse et pacifique puissent encore être trouvées. Demandons au Seigneur, par l’intercession de la Très Pure, d’inspirer dans le cœur de tous une telle volonté concrète», a-t-il prié.
Soutien international
La déclaration du Pape s’ajoute à de nombreux messages parus ces dernières heures suite à cette ultime vexation menée par le gouvernement de Daniel Ortega à l’encontre de l’Église nicaraguayenne.
Ainsi, samedi 20 août, le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, par la voix de son porte-parole, s’est dit «très préoccupé par la grave obstruction de l’espace démocratique et civique au Nicaragua, et par les récentes actions contre les organisations de la société civile, y compris celles de l’Église catholique». Il a demandé de garantir «la protection des droits de l’Homme et de tous les citoyens, en particulier les droits universels de réunion pacifique, de liberté d’association, de pensée, de conscience et de religion». Il a également exigé la libération de toutes les personnes détenues arbitrairement dans le pays.
L’Organisation des États américains, la Commission interaméricaine des droits de l’homme, mais aussi les conférences épiscopales argentine et italienne ont eux aussi réagi, assurant l’Église du Nicaragua, persécutée depuis plusieurs mois, de leur soutien.