Vidéo. Flashback. Le 20 juin 2015, Martelly introduit son filleul Jovenel Moise aux hommes d’affaires et annonce l’exportation de 10 containers de bananes chaque vendredi pour $ un demi-million

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Avant la déclaration de Miami à savoir que nos 27 560 km carrés seront électrifiés 24/24, d’ici 18 à 24 mois, l’annonce du 20 juin 2015 concernant des exportations hebdomadaires des figues-bananes d’Agritrans vers le marché européen, est l’un des plus grands affronts que ce régime ait fait au peuple haitien. Ses méchanceté et haine avouée du pays sont sans limite.

Rezo Nòdwès, le 20 juin 2020 … »Jovenel Moise serait impardonnable si PHTK parvenait à perdre le pouvoir qu’il a gagné au prix d’incendie et de destruction de la ville des Cayes, au prix de millions dépensés pour faire le lobby, et détournés vers des projets fictifs… »

Samedi 20 juin 2020 ((rezonodwes.com))– Pour tenter de comprendre un peu l’avènement de Jovenel Moise au pouvoir en Haïti, et comment tout a été bien ficelé pour vendre son image « obscure », selon Washington Post, alors que l’ex PM Laurent Lamothe négligeait cet aspect en laissant le président Michel Martelly l’éclipser, il faudrait remonter à la fatidique soirée du 20 juin 2015 où tout était conçu pour nous faire « bafwe » la banane pourrie sou tout jan pour faciliter la descente du pays aux enfers, devenu aujourd’hui, l’un des plus pauvres au monde et le plus corrompu dans les Caraïbes.

Inconnu du grand public avant cette date mais Jovenel Moise qui gérait déjà des millions des fonds du trésor public, sans avoir de compte à rendre maintenant à qui que ce soit, pouvoir autoritaire oblige, savait bien que, contre vents et marrées, les décideurs du pays allaient accepter le choix de Michel Martelly, sans l’organisation d’un congrès « démocratique » au sein du parti, pour qu’il soit intronisé à travers une présidentielle calculée sur mesure. Du président du CEP en passant par l’ex-président Jocelerme Privert, et le Centre de Tabulation pour arriver aux recommandations du BCEN, ils savaient presque tous que le processus entamé le 20 juin 2015 par la présentation officielle du candidat du secteur privé des affaires, devait aboutir aux points configurés pour l’affichage de multiples services requis en retour.

Il faut se faire à l’idée que certains se font des idées que d’autres n’ont aucune imagination pour comprendre ce qu’ils sont entrain de manigancer car « ces » secteurs joueront pieds et mains et utiliseront tout « stratagème » pour que Jovenel Moise reste au Palais National au-delà de la fin de son mandat constitutionnel, le 7 février 2021. Si le besoin se fait réellement sentir, il lui sera donné le droit de tirer sur toute personne entravant sa voie vers la passation du pouvoir à Michel Martelly, conformément aux prescriptions d’un accord qui serait verbalement signé le soir du 20 juin 2015.

Ce soir-là, M. Moise, dans un palto qui l’emballe, et timide qu’il était à l’instar de François Duvalier durant les semaines précédant les élections-(sélection) de 1957, a avoué que les vastes carreaux de terres d’AgriTrans appartiennent à l’Etat haitien qui, en plus, à coup de $6 millions, a fait démarrer le projet mort-né. De l’argent jeté par la fenêtre pour un pays si pauvre envers lequel ne se développent que des relations d’assistanat.

C’est un scandale du genre d’un crime au premier degré, au point que l’Ucref et l’Ulcc – si yo te egziste tout bon vre – devraient surseoir sur toutes principales activités pour entendre Martelly et Jovenel Moise se prononcer sur une telle initiative : tè leta, lajan leta fè’w vin prezidan nan monte fo pwojè epi wap fè mounn lalwa ? Où est passé cet emprunt depuis la révocation de l’ancien directeur de FDI ? Il faut rappeler que c’était la première action posée par le président Jovenel Moise, façon pour lui d’annoncer les couleurs qu se lèt li vin’n bwè li pa vin’n konte bèf. Aujourd’hui, il faut plus de 110 Gourdes pour un dollar.

Et 5 ans plus tard, – 20 juin 2015/20 juin 2020 – nous y voilà avec le résultat. Haïti, selon Transparency International, est en tête des pays de la région, avec l’indice de corruption le plus élevé. Cela dit beaucoup pour qu’un citoyen puisse arriver à accepter d’être en toute âme et conscience, candidat à des éventuelles élections convoquées par un pouvoir incapable de pourvoir au remplacement d’un seul siège de sénateur pour rayer le nom de Guy Philippe de la liste de sénateur-élu de la Grande Anse, même quand le mandat du CEP avait longtemps expiré.

Le 20 juin 2015, c’était la belle fête, la mariée était en rose, la vie est belle ; les fonds de Petro Caribe étaient répartis entre des activistes et pourfendeurs de la Patrie pour mieux propulser Jovenel Moise sur le devant de la scène, le faire sortir de l’incognito pour venir gérer aujourd’hui un pays n’existant même pas virtuellement … un pays de merde, de corrompus, de vandales menant un combat de mauvais aloi, un cercle vicieux voulant continuer de se perpétuer et n’arrivant même pas à bâtir un seul établissement scolaire voire construire un hôpital de référence nationale à un moment où des besoins urgents se font sentir au beau milieu de la gestion opaque d’une crise sanitaire très aiguë.

« Chaque vendredi, au moins dix containers remplis de bananes vont laisser le port et ceci rapportera en moyenne $ 500 000 » disait l’ex-président Michel Martelly à qui ON avait laissé le libre choix de désigner – hand pick son successeur avec des missions bien spécifiques à accomplir – pi devan an 2021 pou rive 2022 -. Des bananes rapportant des devises, qui ne serait pas heureux de l’apprendre, surtout que ce commerce allait graduellement contribuer à la stabilisation de la monnaie nationale, aujourd’hui dévalorisée. C’était trop beau pour être vrai. Cette version devenait une sorte de vérité officielle, en fait un vrai mensonge d’état très répugnant. Parlant de mission, les données ont changé en cours de route, mais il demeure capital pour le pouvoir et inconditionnels alliés et ennemis jurés du peuple Noir d’Haïti, d’essayer de tout faire pour changer le cours des choses. Jovenel Moise serait impardonnable si PHTK parvenait à perdre le pouvoir qu’il a gagné au prix d’incendie et de destruction de la ville des Cayes, au prix de millions dépensés pour faire le lobby, et détournés vers des projets fictifs (rapport CSCCA).

Ce serait trop grave pour Jovenel Moise de ne pas continuer à déployer toute sorte de stratagème, son point fort, pour retourner l’ascenseur à Michel Martelly qui lui fait vivre encore le rêve d’être président du premier pays des Noirs même quand il se foutait pas mal des récentes protestations dénonçant le racisme subi par les Afro-Américains dans leur propre pays. Le grand enjeu pour l’instant est le changement en profondeur du système prôné pour l’après-7 février 2021 ou le retour à la dictature au lendemain du 7 février 2021, comme en juin 1964. C’est là où le bât blesse, et le danger est omniprésent sous les roues des blindés et les bouches des fusils de Normil Rameau qui aurait également obtenu une « license to kill » à l’instar du président Jovenel Moise qui entend de loin, le bruit des dizaines de cadavres de La Saline réclamant justice.

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