Helen La Lime prévient que la PNH a besoin d’une « aide immédiate » pour lutter contre les gangs… fédérés par le régime PHTK-Tèt Kale

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Pierre Espérance de RNDDH: « Haiti fait face à une insécurité d’Etat programmée« , pour signifier que c’est le pouvoir PHTK et ses tuteurs qui manœuvrent et contrôlent les gangs à volonté.

Jeudi 16 juin 2022 ((rezonodwes.com))–L’envoyée spéciale des Nations Unies a prévenu jeudi que la police nationale haïtienne avait besoin d’une aide immédiate pour lutter contre la criminalité et la violence, notant que les gangs fédérés à cœur joie par l’ex-président Jovenel Moise, appuyé sans faille par BINUH, en dépit de ses multiples dérives, sont devenus si puissants qu’ils ont récemment pris le contrôle du Palais de Justice.

Helen La Lime, la plus haute responsable des Nations Unies en Haïti, a déclaré que l’insécurité augmente rapidement dans ce pays de plus de 11 millions d’habitants, avec une moyenne de près de sept enlèvements signalés par jour, sans toutefois révéler, selon des déclarations d’organismes de droits humains, la complicité des autorités de facto avec les gangs armés.

Plus de 200 meurtres et 198 enlèvements ont été signalés pour le seul mois de mai, a-t-elle précisé, sans qu’il y ait aucune démission enregistrée au sein du gouvernement dénoncé de connivence avec les malfrats. Ces derniers comprenaient deux bus transportant des enfants et trois membres du personnel de l’ONU et leurs personnes à charge, et un membre du personnel local a été tué lorsqu’il a été pris dans des tirs croisés entre gangs, selon un rapport du Conseil de sécurité de l’ONU.

« Le sentiment d’insécurité généralisé et croissant, aggravé par l’incapacité apparente de la Police nationale haïtienne à faire face à la situation, et l’impunité palpable avec laquelle les actes criminels sont commis, sapent dangereusement l’État de droit« , a déclaré La Lime lors d’une réunion du Conseil de sécurité jeudi.

Elle a lancé cet avertissement quelques jours seulement après qu’un gang a attaqué le tribunal de première instance de Port-au-Prince, la capitale, saccageant et brûlant des dossiers et des preuves, a-t-elle déclaré. Les autorités, malgré leur aveu d’impuissance, sont toujours en poste.

Le commissaire du gouvernement Jacques Lafontant qui a brillé par son silence, pendant de longs mois, a déclaré à l’Associated Press qu’il attendait toujours que la police nationale se rende au palais de justice pour évaluer les dégâts et la situation actuelle.

« Pour l’instant, il est clair que l’endroit est sous le contrôle des gangs« , a-t-il révélé sans se sentir le moins du monde gêne pour des activités inaccomplies.

M. Lafontant a ajouté que, bien que les services du Tribunal de première instance aient été interrompus après l’attaque de vendredi, ils ont été temporairement repris dans un autre établissement gouvernemental de la capitale.

Pendant ce temps, Me. Martin, qui supervise l’association des greffiers d’Haïti, a déclaré que le gang avait détruit des documents et empêché les avocats et les juges d’entrer dans leurs bureaux. Il a ajouté que les autorités tentent toujours de retirer du palais de justice un énorme coffre-fort contenant des documents importants et des preuves, notamment des armes et de l’argent liquide. Il a refusé de donner des détails sur les dossiers, et notamment de préciser si certains d’entre eux sont liés à l’enquête sur l’assassinat du président Jovenel Moïse le 7 juillet dernier, qui est toujours au point mort, presqu’un an plus tard.

« Ces groupes sont dirigés par une main invisible pour détruire des documents sensibles », a-t-il déclaré, refusant de dire qui, selon lui, pourrait donner des ordres aux gangs, nonobstant les déclarations de Me. Reynold Georges accusant le régime PHTK de fédérer les gangs criminels dans la région métropolitaine de Port-au-Prince.

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