Le procureur général, Pablo Sánchez, a déclaré que c’est la première fois qu’un président en exercice est accusé de ce type de crime.
Mercredi 15 juin 2022 ((rezonodwes.com))–Le ministère public du Pérou a demandé mercredi à la justice du Pérou d’enquêter sur le président Pedro Castillo en tant que « chef d’une organisation criminelle » retranchée dans l’État pour obtenir des « bénéfices illégaux » de contrats signés par le ministère des Transports et des Communications.
Samuel Rojas, représentant du bureau du procureur général, a expliqué à la Cour suprême d’enquête préparatoire du Pérou les raisons pour lesquelles le procureur général, Pablo Sánchez, a ouvert une enquête préliminaire contre Castillo, en réponse à l’action en tutelle des droits déposée par son avocat, Benji Espinoza, pour faire annuler cette procédure.
« C’est la première fois qu’un président en exercice est accusé de diriger une organisation criminelle ancrée dans l’État », qu’il a juré de défendre lors de sa prise de fonction, pour « commettre des crimes de corruption », a déclaré Rojas lors de sa présentation.
M. Rojas a demandé à la chambre d’évaluer la nécessité de rendre compatibles les articles de la Constitution qui stipulent, d’une part, que le président de la République ne peut faire l’objet d’une enquête pour trahison ou entrave aux élections que lorsqu’il est en fonction et, d’autre part, qui demandent à l’État de lutter contre les actes de corruption.
Il a ajouté que l’enquête contre Castillo « ne provient pas d’une accusation d’une organisation civile, ni d’un membre du Congrès », mais d’informations « nées d’enquêtes fiscales », à la suite d’irrégularités dénoncées au ministère des transports et des communications concernant l’attribution d’une série de travaux d’infrastructure.